Quand l’éducation annule nos qualités

Les forts taux de violence sévissant dans notre société nous poussent à réfléchir : qu’avons nous raté dans l’éducation de nos enfants pour que cette bonté innée et spontanée se transforme en amertume, en frustration et en violence ?

Quels sont les modèles spirituels et sociaux que nous leur inculquons pour qu’à un moment donné de leur développement, ils puissent en venir à refuser de tisser des liens avec les autres, et ce au profit de la comparaison et de la concurrence avec ces derniers ?

Que peut-on faire pour fomenter la bonté naturelle ?

Il n’existe pas de stratégies ni de plans détaillés permettant d’augmenter la bonté chez un enfant, puisque généralement, il suffit de ne pas opter pour des méthodes éducatives contre-productives pour voir de bonnes actions apparaître.

Cependant, on peut toujours avoir recours à des moyens pouvant fomenter la noblesse :

  • Nier la responsabilité de tout système éducatif : la culpabilité n’est pas seulement un mécanisme inutile, elle est aussi énormément toxique.
    Quand on fait en sorte que quelqu’un se sente coupable, en pensant qu’ainsi on le punira et que ne se répétera pas quelque chose qui nous semble incorrect, nous poussons cette personne à penser que ce qu’elle a fait la représente mal.
    On lui dit d’une certaine manière que c’est mal, de façon à ce qu’à l’avenir, elle agisse en accord avec l’image qu’on lui renvoie d’elle-même.
  • Arrêter de juger : les gens choisissent leurs propres chemins et prennent leurs propres décisions. Déjà dans l’enfance, on commence à manifester notre propre individualité ainsi que notre propre caractère.
    Plutôt que d’éduquer nos enfants pour qu’ils nous obéissent, on devrait accepter inconditionnellement leur caractère. Ils ne sont pas là pour combler vos manques, pour être une arme de pointe contre tout adulte, ou encore pour remédier à vos frustrations.
  • Poser des limites : le civisme et la bonne éducation ne sont pas répressifs, mais au contraire bel et bien libérateurs. Respecter les autres, cela implique de savoir où sont nos droits, nos devoirs et nos plaisirs en plus de connaître la limite et la frontière qui séparent chacun d’entre eux.
  • Établir un contact avec la nature et les animaux : la nature nous offre de la tranquillité, et les animaux, de l’amour inconditionnel.
    Ces deux qualités représentent la base de tout développement humain, car c’est dans la tranquillité que nous pouvons écouter et connaître les points de vue des autres, et ainsi développer l’empathie.

Par conséquent, le mieux que l’on puisse faire pour que la bonté surgisse, c’est d’arrêter de nous demander continuellement ce qu’il y a de mauvais en nous.

Etre une bonne personne, c’est parfois aussi simple que d’arrêter de se remettre en question afin de commencer à se guérir soi-même, mais aussi à guérir les autres.

Ne forcez pas, et n’essayez pas non plus de trouver un guide qui vous indique quoi faire à chaque moment puisque comme nous l’avons dit, la vraie bonté est spontanée, jamais feinte ou imitée.