Les rites de séduction ont un objectif : tenter de savoir si la personne qui nous plaît est réceptive ou pas. Mais est-il vraiment bon de (trop) jouer ?decrypter-codes-de-seduction_02

Les rituels de séduction mis en place par les femmes au fil des siècles, à travers le monde, sont parfois étranges. Si ces traditions peuvent sembler désuètes, le fait est que nous n’avons pas de langue commune pour simplifier le dialogue dans la rencontre amoureuse, afin d’éviter peines de coeur et anxiétés inutiles. Sans rituel, quel qu’il soit, comment savoir si le partenaire est réceptif ou non ? Tous ces scénarios complexes servent à tester l’intérêt ou la fidélité de potentiels partenaires. La promesse de plus d’intimité tient généralement sur un engagement. Il est facile pour un observateur de comprendre d’un coup d’oeil si quelqu’un est attiré par une personne. Mais pour celui qui désire tout n’est pas toujours simple. Certains, craignant d’être blessés, ont appris à contrôler leurs émotions, d’autres veulent sans cesse abattre tout mur de résistance, d’autres encore jouent avec la jalousie pour obtenir des marques d’attachement…

Les codes de séduction à travers le monde

A l’époque victorienne, les Anglaises avaient conçu un système complexe utilisant leurs éventails pour faire comprendre aux hommes si elles étaient disponibles ou non. Si elles l’agitaient rapidement, elles étaient libres, si elles le tenaient sur la joue droite, elles étaient intéressées, si elles leur geste était lent elles étaient prises, si elles étaient excitées elles tiraient sur leur corsage. En Scandinavie, il fut un temps où les femmes qui cherchaient un partenaire portaient une gaine de couteau. Si les hommes étaient réceptifs, ils glissaient leur couteau dans la gaine, et si la femme ne trouvait pas l’homme à son goût elle le lui rendait. Dans les anciennes cultures africaines, la séduction passait par la danse. Les hommes s’approchaient en dansant des jeunes femmes, indiquant leur désir par des mouvements de hanches. Elles répondaient en se tenant à plusieurs par la taille, comme pour empêcher l’homme de choisir, et seuls les plus courageux persévéraient.

Ces rites, comme d’autres, sont des constructions communes de règles ou de conditions – quelques fois un peu sadiques – que les partenaires doivent suivre, sans connaitre avec précision l’existence de celles-ci, quitte à ce que cela conduise au fiasco, alors qu’il y avait peut-être une réciprocité des désirs. Mais hommes et femmes, craignant d’être rejetés, préfèrent anticiper en rejetant avant. Ils passent leur temps à guetter et interpréter à tort et à travers des signes, lesquels pourraient vouloir indiquer une chose, ou son contraire. Les personnes qui ont eu des relations traumatiques pensent, elles, que tout est bon pour essayer de s’épargner une nouvelle blessure relationnelle, quitte à se priver d’un partenaire idéal.