Elles ont été trompées par l’homme qu’elles aimaient mais ont fait le choix de continuer la vie à deux. Peut-on oublier ? Peut-on pardonner ? Cinq femmes se confient.

 

« Je l’aime encore »

« Je suis restée avec lui pour plusieurs raisons : je voulais pouvoir donner une bonne éducation à mes enfants et puis je l’aimais encore, même s’il me trompait. C’est seulement à la fin que j’ai compris que je ne pouvais plus compter sur lui et, vu la façon dont il me traitait, j’ai décidé de demander le divorce ! Mieux vaut tard que jamais… Je l’ai payé cher mais aujourd’hui je suis sereine et pleinement heureuse avec mon compagnon. Par contre, plus jamais je ne me marierai : je veux pouvoir partir sans problème si jamais cela ne marche plus. » (Juliette, 36 ans)

« J’AI PROVOQUÉ UN DIALOGUE À TROIS »

« J’ai appris tout à fait par hasard qu’il me trompait avec ma meilleure amie et voisine, elle-même mariée deux enfants, cela après 32 ans de mariage. Sentiment très confus de double trahison, curieusement je n’arrivais pas à lui en vouloir mais j’étais en rage contre cette amie. J’ai tout envisagé : partir, dire tout au mari de cette amie mais, après réflexion, je n’avais qu’une envie : pardonner à mon mari et redémarrer une relation complice et amoureuse. J’ai aussi compris que s’il avait eu cette aventure, il n’était pas seul fautif mais que je l’avais délaissé au profit d’un boulot très prenant alors que lui avait perdu son emploi et s’était trouvé très désemparé et perdu. Il avait trouvé une oreille attentive chez cette amie. J’ai provoqué un dialogue à trois où j’ai clairement indiqué mes intentions : je voulais préserver notre couple, car pour moi il était toujours l’homme que j’aimais, mon double, mon complice. J’ai exigé de connaitre leurs intentions. Après de nombreuses discussions, mon mari a décidé de rester avec moi. Ce fut long, difficile, mais également bénéfique car notre relation étant fragilisée, nous avons dû réinitialiser un dialogue, notre communication s’est améliorée. Aujourd’hui, nous entamons un nouveau projet de vie.  Nous avons vendu notre maison et allons vivre dans une toute nouvelle région, loin de cette amie.  Nous sommes à nouveau complice et passons plus de temps ensemble. J’ai changé de boulot pour ne plus voyager et avoir plus de temps libre. Toutefois, je n’ai toujours pas pardonné à cette amie son intrusion dans notre univers et je ne pense pas que je saurai pardonner un jour. » (Marylou, 47 ans)

« J’AI DÉJÀ VÉCU ÇA AVEC MON EX »

« J’ai déjà vécu une situation identique avec mon ex mari, je suis lasse et n’ai plus le courage de tout laisser à nouveau. Je reste persuadée que le mieux serait d’être seule mais cela me fait peur… » (Delphine, 34 ans)

« J’ÉTAIS LIBRE AUSSI »

« Je pense que je suis restée avec lui tout simplement parce que je l’aimais encore. Et également parce qu’il m’a toujours soutenue en tout, ce n’était pas tout d’un coup devenu un salaud ! Et en acceptant cette situation, j’avais de mon côté la même liberté… » (Matary, 30 ans)

« IMPOSSIBLE DE REVENIR EN ARRIÈRE »

« Il m’a annoncé ça un soir, après seulement deux mois de mariage, pour alléger sa conscience, car il se sentait de plus en plus mal ! Ma poitrine s’est serrée si fort que je n’arrivais plus à respirer, mon monde à moi s’écroulait, envie de hurler ! Évidemment, j’ai demandé la séparation. Mais lui regrettait énormément, il m’a demandé une autre chance, m’a promis de changer, et s’est dit prêt à tout pour me garder… Au nom de l’amour, je reste, je pardonne, j’aime, mais impossible d’oublier. J’estime que c’est trop facile de dire que tromper quelqu’un c’est une erreur humaine, alors voler, tuer ou violer le sont aussi… pour moi c’est manquer de respect. Aujourd’hui, deux ans après le clash, on s’aime toujours, on a eu un beau bébé, mais quelque chose s’est brisé entre nous. Je n’arrive plus à me dévoiler entièrement, c’est impossible de revenir en arrière, je n’ai plus confiance en lui, en moi, et il y a même un peu d’indifférence quand il sort avec ses copains. Des efforts ont été faits de son côté mais on ne change pas quelqu’un ! Si je pouvais retourner deux ans en arrière, je partirais sans même me retourner ! » (Sonja, 33 ans)