Un sujet aussi délicat et controversé que celui de l’avortement mérite, un tant soit peu, d’être étudié au cas par cas et avec une grande prudence. C’est déjà une phase assez difficile à gérer émotionnellement pour les femmes qui le vivent, ayant pour chacune d’elle, ses propres raisons.

Apprendre une grossesse n’est pas toujours une bonne nouvelle, ni un évènement attendu ou désiré. Un statut

socio-professionnel inadéquat avec l’arrivée d’une nouvelle vie, est un des premiers facteurs pouvant provoquer le souhait d’une interruption de grossesse même si l’on peut également parler de l’avortement spontané, qui par définition, s’agit du décès ou de l’expulsion non désirée hors de l’organisme maternel d’un embryon ou d’un fœtus de moins de 500 grammes ou âgé de moins de 22 semaines d’aménorrhée.

L’avortement en chiffres

L’OMS, l‘Organisation mondiale de la santé publie régulièrement des rapports sur les avortements dits volontaires ou provoqués dans le monde. En 2008, une grossesse sur cinq à peu près aurait été interrompue volontairement. On compte aujourd’hui 28 avortements pour un panel de 1000 femmes. En France, 220 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont lieu chaque année.

L’avortement n’est pas autorisé légalement partout dans le monde. Selon l’organisation Center for reproductive rights, plus de 60% de la population mondiale vit dans des pays où l’avortement est permis avec ou sans restrictions. Environ 26 % de la population vit au contraire dans des régions du monde où cet acte est proscrit bien qu’il soit autorisé si, pour des raisons médicales, la vie de la femme est en danger.