Elle emploie trois personnes et élève sa fille seule : Chloé est l’indépendance incarnée. Que s’est-il passé pour qu’à 43 ans elle emménage avec un jeune de treize ans de moins ?

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J’ai toujours voulu créer mon entreprise. Et surtout rester indépendante. Ado, je ne veux pas me marier. Et pas plus avoir des enfants. Rien que le mot « maman » m’est insupportable. Je le trouve ringard. Je suis l’aînée de trois frères parfaits et hyper-brillants à l’école. Moi je suis le cancre. Je fais toutes les conneries. Je m’habille en jean troué mais, dans mon petit film intérieur, je me vois bien en tailleur et escarpins à diriger ma petite équipe. Mon père répète que je ne suis pas comme les autres. Ma mère, universitaire, docteure en sciences de l’éducation, veille à ne pas employer certains mots qui pourraient me dévaloriser. Ils s’adorent.

Mais, justement, je les trouve trop gentils. Je n’aime pas voir mon père se faire « bouffer » par des collègues qui veulent prendre sa place. Mes trois frères ont beau être têtes de classe, ils sont comme lui. En réaction, je me sens une vocation de « défenseure des opprimés ». Dans ma vie personnelle, j’aime aussi les amoureux sans trop de bagages, qui n’ont pas encore une véritable vie derrière eux, j’aime les conseiller, les aider, les diriger. Un peu comme je mène ma vie professionnelle.