Les nouvelles agences
Intimidé ? Laissez-vous coaché par un “chasseur de cœur”. Bonne nouvelle : pour faire face au boycott des agences matrimoniales accusées de pratiquer des prix exorbitants pour des résultats décevants, des professionnels (1), rebaptisés » chasseurs de cœur « , ont décidé de recourir au coaching afin de préparer leurs clients à la rencontre.
– Première étape : un bilan affectif personnalisé. On établit un état des lieux de votre parcours affectif pour définir votre objectif sentimental et l’atteindre. Le but : acquérir plus de discernement dans vos choix afin de ne plus faire d’erreur d’aiguillage.
– Deuxième étape : des stages intensifs pour combler vos lacunes. Au choix : » Mieux communiquer avec les autres « , » Tout comprendre des relations hommes-femmes « , » Séduction, mode d’emploi « … Objectif : acquérir les moyens de vos rêves.
– Troisième étape : une préparation au premier rendez-vous. Vous n’aurez jamais l’occasion de faire deux fois une première impression. Outre un relookage, on vous prodigue des conseils pour faire bonne figure (ne pas monopoliser la parole, ne pas critiquer son ex afin de ne pas effrayer votre interlocuteur, etc.).
(Edith Carade’ch)
Katherine Pancol : “Les femmes ne veulent plus s’engager comme avant”
Dans J’étais là avant, la belle impertinente est devenue grave. » Je n’arrive pas à aimer les hommes « , déclare d’emblée son héroïne qui connaît les bonheurs du corps mais brise inexorablement tout engagement du cœur. L’occasion d’interroger l’auteur.
Votre livre, comme de nombreux films récents, La Nouvelle Eve par exemple, montre des femmes qui refusent de s’engager. Pourquoi ?
Les hommes et les femmes ne s’engagent plus parce qu’ils ne se comprennent plus. Les femmes ont tellement évolué, dans leur tête, dans leur corps, dans leur liberté, qu’elles ne supportent plus d’être traitées comme au temps où elles n’étaient que des objets, de reproduction, de décoration ou de plaisir. Elles revendiquent une âme, une personnalité, des contradictions. Comme les hommes. Je ne crois pas qu’elles ne veulent plus s’engager. Elles ne veulent tout simplement plus s’engager comme avant. Elles sont devenues bien plus exigeantes.
On a l’impression que plus la sexualité est banalisée, plus l’amour est idéalisé. Est-ce pour cela qu’il en devient inaccessible ?
La sexualité est peut-être plus simple, plus directe, la femme exprimant son désir, mais le cœur est là aussi, palpitant. Chez les femmes, je crois que les deux marchent ensemble. Elles ne séparent pas le cœur et le corps. Ce serait plutôt une conduite d’homme. Les femmes rêvent et souffrent toujours autant. Elles veulent tout trouver chez un seul homme. Et c’est en cela qu’elles ont des illusions.
Sentez-vous des différences entre cette génération et celle des baby -boomers que vous connaissez bien ?
L’identité féminine n’est pas une question de génération mais de siècles et de siècles pour faire bouger les choses. On a mis des centaines d’années pour avoir le droit de voter, d’avorter, de choisir son lieu de résidence, l’école de ses enfants… Pourtant, regardez la société d’aujourd’hui. Combien de femmes ont vraiment le pouvoir ? Très peu. Est-ce normal ? Non. Les hommes vont devoir apprendre à respecter les femmes, à emprunter les valeurs féminines. Afin que le monde ressemble enfin aux gens qui l’habitent. Et ça va prendre du temps !