Plusieurs sexologues l’assurent : on ne naît pas femme fontaine, on le devient. Pour faire jaillir la source de ce plaisir si particulier, tout serait une question d’abandon…
Des fontaines qui s’ignorent
Femmes fontaines : ces mots font rougir les filles et rêver les garçons. Chacun y accole ses représentations personnelles, y ajoutant parfois les images véhiculées – et souvent truquées – par les films porno. On imagine des femmes hurlant de plaisir, des geysers vivants… pour le moins déroutants. Anne-Charlotte parle doucement. Et cette jeune femme blonde démonte tranquillement nos clichés.
Elle dit qu’elle vient d’un « milieu traditionnel, catholique ». Elle assure cependant qu’elle n’a pas « hérité de ses principes », et qu’elle a « toujours aimé l’amour ». Elle ajoute qu’elle est une femme fontaine, mais qu’elle ne l’a pas toujours été. « Quand je sentais monter le plaisir, j’avais l’impression que j’allais uriner, et je me retenais. Mais un jour, une amie m’a raconté comment, pendant l’orgasme, elle expulsait une quantité impressionnante de liquide. Elle parlait d’un plaisir immense, et ça a fait tilt en moi. »
Intriguée, la jeune femme cherche à en savoir plus. Dans une librairie, elle tombe sur Tout savoir sur le point G et l’éjaculation féminine (Tabou Édition, 2005) de Deborah Sundahl. Journaliste et féministe américaine, cette experte de l’éjaculation féminine part du principe que toutes les femmes sont des fontaines qui s’ignorent. Son livre comporte un chapitre d’exercices pratiques pour apprendre à faire jaillir la source de ce plaisir si particulier. Anne-Charlotte essaye. « Je suis une hédoniste et je suis curieuse. J’ai eu envie d’aller voir plus loin. Ça a marché. »