Durant ces derniers jours, l’industrie de la mode est devenue le centre d’attention ; démontrant ses excès, sa publicité ouvertement sexuelle, ses problèmes humanitaires, son gaspillage et ses actions en justice. Ce monde glamour a toujours essayé de cacher son côté sombre derrière un décor de strass et de paillettes.

Pour améliorer leur image, les géants de l’industrie de la mode ont dédié des millions de dollars pour financer des campagnes de relations publiques, allant même jusqu’à lancer des collections « conscientes » et verser leurs profits à d’innombrables causes nobles. Sauf que malgré ces efforts, cela ne changera pas le fait que la mode est l’une des industries réputées les plus cruelles au monde. Pour mieux expliquer, voici les choses que les professionnels de la mode ne veulent pas que vous sachiez :

1. L’industrie de la mode est conçue pour vous faire ressentir que ce que vous portez se « démode » après une semaine
Il y avait un temps où la mode connaissait deux saisons : les collections Printemps/été et Automne/Hivers. Jusqu’en 2014, l’industrie de la mode est passée par 52 « micro-saisons » par an, avec de nouvelles tendances faisant leur apparition chaque semaine. L’objectif de ce qu’on appelle la fast-fashion (mode rapide) est de vendre le maximum de vêtements, le plus vite possible. De plus, ces enseignes adeptes de la mode rapide vendent une marchandise à un prix beaucoup plus bas que la concurrence en se basant sur un modèle commercial de faible qualité /volume élevé.

C’est le cas pour le détaillant espagnol Zara, créateur de ce concept, qui reçoit de nouvelles livraisons deux fois par semaine. En ce moment même, H&M et d’autres marques connues reçoivent des livraisons comprenant de nouveau modèles de façon quotidienne. De plus, la marchandise pour ces développeurs de la fast-fashion leur revient beaucoup moins chère que la concurrence.

Avec des designers qui créent chaque semaine de nouveaux looks, le calendrier mode de ces entreprises est délibérément mis est place pour que le consommateur se sente « démodable » dès la première utilisation du vêtement.

2. Les « Remises » ne sont pas vraiment des remises
Les accros à la mode ou les « fashionistas » les plus économes adorent l’idée de se procurer des articles à un prix choc pour se balader avec le nom du designer autour du coup ou de la taille. Or, elles ignorent que ces articles invendables ne sont jamais passés entre les mains expertes d’un designer. La vérité est que ces vêtements sortant de l’usine n’entrent pas dans un magasin régulier et sont probablement fabriqués dans une usine qui n’a probablement rien à voir avec la marque ou même la fabrication des vêtements.

Ce que les consommateurs ignorent aussi, c’est qu’il y a un accord entre le courtier et le designer pour garder le nom de la marque sur les vêtements qui ont été manufacturés dans leur propre usine de faible qualité. Contrairement à ce que vous pensez, les grandes enseignes comme Gap, par exemple, ne vous vendent pas en fait des articles en promotion parce qu’ils font partis de l’ancienne collection. En vérité, Vous achetez tout simplement des gilets et des pantalons de qualité inférieure.

3. Vos vêtements comprennent du plomb et des produits chimiques dangereux
Selon the Center for Environmental Health, plusieurs grandes marques vendent des sacs à mains, ceintures et chaussures qui contiennent plus de plomb que la norme autorisée légalement. De plus, ces enseignes avaient signé un accord qui limite l’utilisation des métaux lourds dans leurs produits.

Le centre vise à diminuer la quantité du plomb présente dans les produits vendus aux jeunes femmes car l’accumulation de plomb peut être libérée durant la grossesse, ce qui peut nuire à la santé de la mère et de son fœtus.
L’exposition au plomb peut également être liée au taux d’infertilité élevé chez les femmes mais peut aussi provoquer des arrêts cardiaques, accidents vasculaires cérébraux et hypertension artérielle. De plus, plusieurs scientifiques s’accordent sur le fait qu’il n’y a pas de niveau « sécurisé » d’exposition au plomb.

En d’autres termes, la contamination par les pesticides, les insecticides, le formaldéhyde, les retardateurs de flammes en ajoutant le plomb et d’autres cancérigènes est possible puisque les vêtements qu’on porte contiennent tous ces éléments nocifs.

4. Les vêtements sont conçus pour être « jetables » dès la première utilisation
Les grandes firmes de la fast-fashion comme H&M ou Zara ne sont intéressées que par l’essentiel. Le modèle commercial adopté dépend des désirs du consommateur et de ce qu’il ou elle veut porter. Par exemple, chaque femme achète en moyenne près de 30 kilos de vêtements chaque année et 30% de ces vêtements ne sont même pas portés.

Un magasin comme H&M par exemple produit des centaines de millions de vêtements par jour, avec un taux de marque assez faible qui leur permet de réaliser des bénéfices énormes.

5. Paillettes et perles font travailler les enfants
Les estimations des industries suggèrent que 20 à 60% des vêtements sont cousus par des travailleurs du secteur non structuré. Les machines pour broder les perles et paillettes pour donner l’apparence d’un travail à la main coûtent cher et doivent être achetées par des usines de vêtements. Par ailleurs, il est peu probable qu’une usine à l’étranger aille investir dans un équipement destiné à manufacturer des vêtements pour la fast-fashion.

On compte par millions ces travailleurs à domicile, cachés dans les régions les plus pauvres du monde, travaillant sur le contenu d’une armoire mondiale, dans une petite chambre où toute la famille vit.
Avec l’aide de leurs enfants, ses travailleurs sont plus productifs travaillant jusqu’à ce que le soleil se couche pour remplir notre placard. Ils vivent au jour le jour, leurs patrons sont des intermédiaires tyranniques qui leurs donnent l’un des salaires les plus bas de l’industrie des vêtements.