La maladie cœliaque, plus connue sous l’appellation d’intolérance au gluten, est une maladie auto-immune qui cause de sérieux dommages aux intestins suite à l’ingestion du gluten, une protéine contenue dans les céréales (blé, seigle, orge, avoine…). Touchant près d’une personne sur 100 dans le monde, d’après les statistiques de la Celiac Disease Foundation, elle reste souvent non-diagnostiquée, ce qui augmente les risques de carence et de problèmes intestinaux. Pour vous aider à la reconnaître, voici 6 symptômes communs qui indiquent que vous êtes intolérants au gluten.

Même si elle semble assez banale, l’intolérance au gluten peut provoquer à la longue de graves problèmes de santé. En effet, consommer du gluten alors qu’on y est intolérant peut engendrer une destruction des villosités de l’intestin grêle, responsables de l’assimilation des nutriments et de leur passage dans le sang, et donc l’apparition de multiples carences, notamment en fer, en calcium et en acide folique.

Pour vous aider à reconnaître cette maladie et à préserver votre santé, voici les 6 signes les plus courants auxquels il faut faire très attention.

6 symptômes courants indiquant une intolérance au gluten :

Des troubles digestifs

Parmi les troubles digestifs les plus courants causés par l’intolérance au gluten, nous retrouvons la constipation, la diarrhée, les ballonnements et les douleurs abdominales. Or, ces symptômes sont communs à d’autres maladies plus répandues, et surtout plus connues, telles que le syndrome de l’intestin irritable, la maladie inflammatoire de l’intestin ou les brûlures d’estomac, ce qui empêche le bon diagnostic de la maladie cœliaque et favorise les risques de complications.

Des éruptions cutanées

Sécheresse cutanée, démangeaisons, plaies qui guérissent lentement sont également des symptômes qui indiquent que vous êtes intolérant au gluten. D’ailleurs, la dermatite herpétiforme est le problème de peau le plus révélateur de cette intolérance. Elle se manifeste par des papules érythémateuses (boutons pleins rouges), des ampoules, ainsi que des plaques d’urticaires, accompagnées de démangeaisons, et qui apparaissent surtout au niveau des coudes, des genoux, des fesses, des épaules, du dos et de la région sacrée (du sacrum). 

Une perte de poids excessive et inexpliquée

Une perte de poids peut survenir suite à plusieurs facteurs tels que l’adoption d’un régime amincissant ou l’augmentation de l’effort physique. Mais si elle survient sans raison apparente ou si elle est accompagnée de nausées, de vomissements ou de perte d’appétit, elle doit faire l’objet d’une consultation médicale urgente. Elle pourrait être due à la réduction de l’absorption des nutriments causée par la destruction des villosités intestinales.

Une fatigue chronique

À cause de l’inflammation causée par la maladie cœliaque, le système immunitaire est hautement sollicité pour la combattre, ce qui se traduit par une importante dépense énergétique. Or, avec la baisse de la quantité de nutriments absorbés par les intestins, le niveau d’énergie corporelle est trop bas, causant ainsi un état de fatigue persistant. Il est donc important de consulter si vous êtes constamment fatigué même si vous ne fournissez pas d’efforts physiques ou si cette sensation persiste après une bonne période de repos.

La dépression

La dépression fait partie des symptômes les plus révélateurs de la maladie cœliaque. En effet, plusieurs études scientifiques ont montré que les personnes atteintes de cette maladie auto-immune étaient plus sujettes à la dépression, comparées à d’autres maladies chroniques. Même si la relation de cause à effet n’a pas été clairement établie par les chercheurs, ceux-ci supposent que c’est l’impact des différents problèmes provoqués par la maladie tels que ceux liés au poids, aux troubles digestifs, cutanés, alimentaires, etc.

Une intolérance au lactose

Elle est généralement due à l’incapacité du corps à digérer le lactose, un sucre contenu dans le lait, ce qui se traduit par l’apparition de plusieurs troubles digestifs dont les douleurs abdominales, les flatulences, les ballonnements ou encore la diarrhée. Elle a lieu suite à une production insuffisante voire absente de lactase, une enzyme produite au niveau de la muqueuse intestinale et qui a pour rôle de dégrader le lactose afin de faciliter sa digestion. Puisque la maladie cœliaque endommage l’intestin, elle impacte donc la production de cette enzyme et favorise l’apparition de cette maladie.

Pour conclure, les personnes intolérantes au gluten doivent être très vigilantes quant aux aliments qu’elles consomment, car l’ingestion d’une quantité même infime de cette protéine, peut déclencher une réponse immunitaire et augmenter les risques de perte de densité osseuse, de douleurs articulaires, de problèmes cutanés, etc. Le mieux serait donc d’adopter à vie un régime alimentaire sain et équilibré, mais complètement sans gluten.