Selon les gourous du bonheur, râler serait un frein au bien être et à l’accomplissement personnel. Et puis quoi encore ? Je râle si je veux ! (Et en plus ça peut faire du bien.)
#1 Pour préserver sa petite santé
Savoir exprimer sa mauvaise humeur est beaucoup moins nocif pour la santé que la refouler, selon une étude de l’Université d’Iéna (Allemagne) réalisée auprès de 6000 personnes. Car emmagasiner trop de frustration à l’intérieur augmente le rythme cardiaque et provoque, à terme, des risques d’hypertension. N’oubliez pas de le jeter à la face du prochain qui râle de vous retrouver encore en train de râler…
#2 Pour se faire plein d’amis
Râler brise mieux la glace que raconter ses vacances aux Maldives (qui est le meilleur moyen d’agacer ceux qui ont passé août à Metz, chez maman, faute d’argent). Car selon la psy Sheri Jacobson, râler renforce les liens : “Se plaindre déclenche la solidarité et l’intimité, c’est l’effet : ‘Ah, toi aussi tu souffres ?’“ Sauf pour les adeptes du small talk (échanges de banalités) qui préfèreront parler du vide. Les pauvres…
#3 Pour rendre le bureau cool
Les râleurs de l’open space sont vus comme des pourrisseurs d’ambiance, et pourtant, selon Robin Kowalski, professeur de psychologie US, dire son mécontentement au travail permet de mettre le doigt sur un problème et se rapprocher d’une solution : “Certains des bureaux les plus heureux sont ceux où les gens se sentent libres de râler… respectueusement.“ C’est-à-dire en se plaignant, mais sans aboyer ?
#4 Pour établir un périmètre de sécurité
Les chercheurs en sciences sociales affirment qu’afficher une mine ronchonne décourage les interactions humaines. C’est-à-dire le meilleur moyen, enfin, de ne plus se laisser enquiquiner par les parasites de tout bord : démarcheurs, dragueurs relous, collègues profiteurs… Car non seulement râler aide à protéger son espace intime, mais permet d’envahir celui des autres. Eh ouais, c’est qui le patron ?