En même temps, ce serait triste si on se contentait de copuler sans un seul échange de sons intelligibles…
Bien que les 8% restants ont bien le droit de prendre leur pied en silence !
Un rapport publié dans les Archives of Sexual Behavior synthétise le langage des amants au cours de leurs ébats. En matière de « dirty talk », premier constat du professeur Peter Jonason et de son équipe :92% des personnes interrogées dans l’étude parlent. Mais de quoi au juste ?
Les scientifiques ont décidé de différencier deux types de discours : entre deux soupirs, un petit gémissement et quelques rires, il y a d’un côté les échanges centrés sur soi qualifiés « d’individualistes »; de l’autre les brèves allocutions consacrées au partage du plaisir, représentant cette fois-ci les échanges mutualistes (qui apportent plus de satisfaction aux partenaires).
Afin de déterminer le jargon employé le plus couramment sous la couette, les chercheurs ont compilé les résultats de deux études. La première était basée sur 569 conversations érotiques enregistrées. Il en a été tiré huit thèmes récurrents : la domination sexuelle (« prends-la… »), la soumission sexuelle (« fais-moi ce que tu veux »), la possession sexuelle (« tu es à moi »), les fantasmes (« imagine que des gens nous regardent… »), les conseils pour guider (« plus vite, plus fort, maintiens cet angle-là… »), le renforcement positif (« tu es bonne, tu me baises bien… j’aime ton odeur… »), les liens intimes (« je t’aime, hmm chéri… ») et bien sûr… les cris d’extase (« Hannn… oh oui mon Dieu, ahhhhh… ! »).
Dans la seconde étude, les scientifiques se sont penchés sur la personnalité des participants. Sur 283 participants (comprenant une légère majorité de femmes), 79% étaient dans une relation stable, 88% étaient hétérosexuels, 7% bisexuels et 4% homosexuels. Pratiquement tous utilisaient le « dirty talk » !
Dernière observation effectuée : les hommes et les femmes n’utilisent pas le même type de vocabulaire. La gent féminine préfère les mots axés sur l’intimité. Tandis que leurs partenaires, en rut, sont plus enclins à prendre le contrôle par les mots.