Je me demande si le point G est un mythe ou une réalité… Et s’il existe, peut-on le stimuler ? (Amélie, 41 ans)
Ce que vous devez savoir…
Le point G existe. Il s’agit d’une zone du vagin , située à 3 ou 4 cm de son entrée et sur sa face antérieure, du côté du ventre. Il fut décrit en 1950 par le médecin allemand Ernst Gräfenberg, qui lui a laissé l’initiale de son nom. Le point G n’est pas une surface, mais une zone d’une certaine épaisseur entre la surface vaginale et l’urètre. Sa stimulation est réputée déclencher des orgasmes très puissants chez les femmes. C’est effectivement le cas pour 10 % d’entre elles (femmes « fontaines »), chez lesquelles il peut provoquer une éjaculation féminine, perte de liquide par l’urètre. Mais 90 % ne ressentent pas grand-chose lors de cette stimulation. Au total, il s’agit donc d’une zone bien réelle sur laquelle nous avons projeté des fantasmes !
Ce que vous pouvez faire…
Trouvez votre point G. Le plus simple est de vous allonger sur le dos, et de demander à votre partenaire d’introduire un doigt à 3 ou 4 cm de profondeur et de le replier vers le haut. Il touche alors le point G. Ne vous forcez pas si cela vous rebute, mais cela peut être l’occasion d’en faire un jeu sexuel.
N’idéalisez pas cette zone. Votre partenaire l’a trouvé, mais ça ne vous fait rien ? Rassurez-vous, 90 % des femmes sont comme vous. Cela ne signifie pourtant pas que cet endroit soit définitivement insensible. Il a peut-être besoin de temps pour s’érotiser…
Stimulez votre point G. Cette zone n’est pas spontanément éveillée. Lors de la pénétration, le sexe masculin glisse directement dans l’axe vaginal, exerçant un simple frottement. Or, le point G est surtout sensible aux fortes pressions. Pour le stimuler, le pénis doit donc trouver un axe lui permettant d’appuyer sur la face antérieure du vagin, ce qui revient à ne pas exercer une pénétration dans l’axe. L’autre solution est de pratiquer des caresses manuelles, à condition qu’il s’agisse de pressions relativement appuyées et non d’effleurements, qui seraient inefficaces.
Érotisez-le. Toujours aucune sensation particulière ? Vous pouvez aider votre point G à s’érotiser. Il suffit pour cela de vous organiser avec votre partenaire pour exercer des stimulations au niveau du clitoris au même moment. Lorsque l’excitation monte, la zone vaginale devient elle aussi plus excitable et des connexions neurologiques peuvent se mettre en place, reliant clitoris et zone du point G, augmentant l’excitation.
La découverte du point G ne conditionne pas la découverte du plaisir. L’excitation est d’abord émotionnelle. Activez vos fantasmes. Si vous ne voyez toujours pas de changement, sachez qu’à force de se concentrer en attendant le plaisir, on le fait fuir. Parce que l’excitation est d’abord émotionnelle, même si le corps participe. Ayez recours à des pensées érotiques pendant la stimulation du point G. Cela lui fera comprendre ce que vous recherchez et augmentera sa réceptivité.
Explorez d’autres zones érogènes. Si vous commencez à trouver que c’est de l’acharnement et à vous lasser, n’hésitez pas à changer de façon de faire. Découvrez avec votre partenaire votre zone vaginale tout entière. Certaines femmes ayant un point G relativement insensible sont plutôt réceptives aux stimulations sur les côtés, sur l’arrière ou encore tout au fond des parois vaginales. Rappelez-vous que faire l’amour, ce n’est pas garantir un orgasme à l’autre à tout prix. C’est se rencontrer, se rapprocher. Bref, se montrer que l’on s’aime…