Le secret pour ne pas se chamailler avec sa moitié, d’après une récente étude ? Manger ! En effet c’est la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs américains de l’Ohio State University en menant des tests auprès de 107 couples mariés et se déclarant satisfaits de leur union.
Leur hypothèse de départ : la faim, caractérisée par un faible taux de glucose dans le sang, peut expliquer en partie les disputes qui surgissent au sein d’un couple. Pour prouver la validité de cette théorie, les chercheurs ont soumis leurs cobayes à deux tests étonnants.
Poupées vaudou et aiguilles
D’abord ils ont confié à chacun une poupée vaudou et des aiguilles et leur ont demandé de laisser libre cours à leur colère en piquant chaque soir leur figurine, sensée représenter leur moitié. Les résultats, publiés dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS), révèlent que plus le taux de sucre dans le sang – mesuré matin et soir – était bas, plus le nombre d’épingles plantées dans la poupée vaudou grimpait. Et ce, même en prenant en compte le degré de satisfaction conjugale revendiqué par les couples participants à l’étude.
Supplice auditif
Le deuxième test va plus loin : à l’issue d’une partie de jeu vidéo, les scientifiques ont demandé aux gagnants du jeu de choisir une torture sonore à faire subir à leur moitié en guise de gage, ainsi que la durée et l’intensité de ce supplice composé de bruits désagréables, tels la roulette du dentiste ou des ongles sur un tableau noir. Là encore, les individus les plus cruels à l’égard de leur conjoint étaient ceux qui présentaient le taux de glucose le plus faible. Enfin en croisant les résultats de ces deux tests, les chercheurs ont montré qu’il s’agissait des mêmes personnes qui avaient planté le plus d’aiguilles dans leur poupée vaudou.Ce phénomène s’explique par le fait que le glucose est un carburant du cerveau, qui a besoin de beaucoup d’énergie pour assurer le contrôle de soi et la gestion de l’agressivité. Sans glucose, il est donc plus difficile de se maîtriser. La conclusion de cette étude pourrait nous inspirer un nouvel adage, à la place du dicton bien connu « qui dort dîne » : « qui dîne ne se dispute pas » !