Comme l’a dis ce proverbe provençal, l’ail est le meilleur allié pour rester en bonne santé.

L’ail est une panacée reconnue depuis l’antiquité. Sa renommée a défié les temps. Elle est à la fois curative et préventive.  La culture de l’ail et de l’oignon  provient probablement de l’Asie et du Moyen-Orient il y a 5000 ans et s’est ensuite répandue vers la Méditerranée, l’ Égypte. En Orient  il était déjà en usage courant 2000 ans avant J-C.

Cancer de l’ail: De nombreuses recherches ont été menées pour mieux comprendre les principes actifs de l’ail et ses propriétés anticancéreuses.

Les composés sulfurés contenus dans l’ail lui apporteraient des propriétés anticancéreuses. Selon Richard Béliveau, professeur titulaire de biochimie à l’Université du Québec à Montréal (Canada), «plusieurs études ont montré que les personnes qui consomment régulièrement des légumes de la famille de l’ail(lire encadré) ont un risque moindre de développer plusieurs types de cancers, en particulier ceux du système digestif, comme les cancers de l’estomac et du côlon. Lors d’une étude réalisée en Italie, il fut démontré que les consommateurs assidus d’ail étaient deux fois moins touchés par un cancer de l’estomac que les personnes qui n’en consommaient que très rarement».

Ces dernières années, ses effets ont été vérifiés scientifiquement par des centaines d’études précliniques et épidémiologiques, notamment dans le domaine des cancers. Résultats ? Cette plante réduit le risque de tumeurs colo-rectales avec un niveau de preuve «convaincant», selon le World Cancer Research Fund (WCRF), dans son dernier rapport, publié en 2007 (*).

Plusieurs études cliniques ont conclu que les plus grands consommateurs d’ail avaient un moindre risque de tumeurs coliques que les consommateurs les plus modestes. «Des expériences chez les animaux ont démontré que les sulfures d’allyle (composants de l’ail, NDLR) inhibent effectivement la formation des tumeurs coliques, et qu’ils peuvent aussi inhiber la croissance cellulaire in vitro», précise le rapport. Les sulfures d’allyle agiraient notamment en exerçant un effet toxique sur les cellules cancéreuses, et en induisant une apoptose (mort programmée) des lignées cellulaires anormales, observent des chercheurs chinois qui viennent de publier leurs travaux dans la revue Human And Experimental Toxicology. Chez des souris atteintes de leucémie, cette équipe a obtenu une régression des tumeurs après injections de sulfures d’allyle. Ces résultats très préliminaires restent toutefois à confirmer. Le rapport du WCRF considère qu’en dehors des tumeurs colo-rectales, l’ail n’a pas fait ses preuves dans la prévention des cancers.