Après la ménopause, la muqueuse utérine devient plus fine et se déshydrate. 30% des femmes souffrent au moindre frottement. Un chiffre sous-estimé car les femmes n’osent pas en parler. Des solutions existent telles que les gels, les crèmes, les ovules et les injections d’acide hyaluronique. C’est une molécule naturellement présente dans la peau et les muqueuses. Sa capacité à retenir l’eau peut donc améliorer l’hydratation du vagin. L’effet de l’acide hyaluronique n’est pas immédiat. La patiente doit revoir son médecin six à huit semaines après l’injection afin d’évaluer l’action du traitement.
Dr Franck Jahan, Gérontologue en Vendée a relevé qu’à plus de 20%, les séniors de plus de 80 ans ont encore des relations sexuelles. Le plus important semble être le plaisir de soi, de son apparence et de l’autre. Les notions de performance sont effacées au profit de la tendresse, du toucher essentiel et de la patience pour prendre son temps. L’étude britannique a également montré que de nombreux septagénaire et octogénaires se montraient toujours affectueux envers leurs partenaires. 31% des hommes et 20 % des femmes déclarent qu’ils échangent fréquemment des baisers et des caresses.
La sexualité en maison de retraite
Et comme l’amour n’a pas de frontière, le personnel médical suit désormais des formations pour préserver l’intimité des résidents. Car le phénomène est largement répandu que ce soit au sein des couples mariés ou des populations de célibataires. Cela lève un problème plus vaste que sont les infections sexuellement transmissibles (IST). Ainsi 30% des frottis chez les femmes de plus de 65 ans sont positifs pour une affection au papillomavirus humain. Cette génération est issue de l’ère prè-seconde guerre mondiale où les protections étaient peu répandues. Les ISTcomme les blennorragies, la syphilis, les hépatites ou du sida, le VIH sont plus répandues au sein des séniors. Le personnel médical doit donc jouer son rôle de prévention en faisant la publicité du port du préservatif. Selon une étude française réalisée dans des centres de dépistage anonyme parisiens, 70% des femmes et 23% des hommes de plus de 65 ans déclarent ne pas utiliser de préservatif. Cela peut être faussement dû aux campagnes de prévention qui appuient sur le caractère contraceptif du préservatif. Mais rappelons-le, les préservatifs protègent de la procréation mais aussi des maladies.
Vous saurez désormais que lorsque papi met la main sous la couette, ce n’est pas toujours pour attraper la télécommande.