Nous ne sommes pas une carapace, nous sommes la respiration
Nous sommes ce que nous digérons, les pierres sur lesquelles on trébuche, les égratignures qu’on ne panse pas et les fins tragiques de notre vie. Nous ne sommes pas que des sourires, des joies ou des vérités, nous sommes aussi des mensonges (ceux qu’on nous raconte et ceux que l’on raconte nous-même), nous sommes les critiques et les larmes que l’on ne pleure pas.
Ainsi, il est loin d’être facile de recouvrir tous les éléments qui nous composent. Pour autant, cela ne veut pas dire que l’on doit se méfier du bonheur ou des hasards de la vie.
Il ne s’agit pas de croire ou de ne pas croire au destin, mais plutôt de laisser les circonstances nous surprendre et d’ouvrir les fenêtres de la détente émotionnelle, laquelle nous aidera à raviver nos sentiments.
Parfois, nous devons nous fuir nous-même, fuir nos attentes. Autrement dit, nous devons laver notre esprit pour prendre de la distance sur les choses, compter jusqu’à dix et refaire le plein d’oxygène dans nos poumons.
Cela nous aidera à ne pas perdre les pédales, et à ne pas regretter ce qu’on a perdu ; quand il doit y avoir un point final, nous nous devons alors d’en mettre un, mais tout en respectant aussi les points de suspension, les virgules, les points et les alinéas.
On dit que ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, et que c’est précisément cet élan qui nous aide à nous engager, pieds nus et sur des kilomètres, sur ce chemin de pierres. En réalité, le secret, c’est que nous devons exploiter nos erreurs et tirer profit des vents du changement.
N’oubliez pas que ces parties de vous avec lesquelles vous ne vous connectez pas fréquemment perdent la force dont elles ont besoin pour s’activer. C’est pourquoi vous ne devez pas laisser la vie passer en regardant se consumer les piles de votre montre, ne rétrocédez pas.
Donnez-lui plutôt de la continuité, apprenez à vous relaxer, à regarder de plus près ces pensées qui vous blessent et à envisager la vie avec patience. N’essayez pas de prévoir chaque millimètre de votre parcours, parfois vous avez simplement besoin de prendre du recul et de vous laisser porter par le hasard.
Conseils bibliographiques :
- Csikszentmihalyi, M. (2006). Vivre – la psychologie du bonheur, Pocket
- Luciano, C. y Valdivia, S. (2006). La Terapia de Aceptación y Compromiso (ACT). Fundamentos, características y evidencia, Papeles del Psicólogo, 27(2), 79-91.