Alors que vous avez failli mourir d’un texto mal envoyé, on est là pour vous rappeler 10 vérités sur les dures lois du marché des rencontres, qu’il faudrait retenir pour mieux vivre.

1. Le SMS ne changera pas le monde

Attendre deux heures avant de lui répondre ? Attendre que ce soit lui qui prenne l’initiative ? S’autoriser des points de suspension…? Et les smileys ? Toutes ces problématiques de smartphone, c’est trop de questions pour un seul homme, et encore, on zappe l’angoisse du iMessage (on voit qu’il est en train de nous répondre… ou pas), MMS et autres particularités technologiques (la fameuse pastille verte « en ligne » qui nous a toutes déjà angoissées). Quoiqu’il en soit, avant de vous trifouiller le cerveau 47 minutes sur l’envoi d’un « On boit un verre bientôt ? », sachez que dans l’absolu, un texto ne change pas le monde. Une personne sensée ne vous jugera pas sur une ponctuation hasardeuse, une tournure imparfaite, l’oubli d’un « S » ou pire : le fait d’avoir pris vous-même l’initiative, n’y tenant plus. Le seul vrai risque à s’écouter et envoyer ces missives virtuelles est d’éclaircir les choses, de sortir du flou artistique… Ce qui n’est pas plus mal, dans le fond.

Exceptions : La rédaction décline toute responsabilité en ce qui concerne : le drunk text, la déclaration d’amour prématurée par SMS à base de <3 à outrance, le sexfie, l’usage abusif de majuscules, les textos en rafale et les « Si tu reviens, j’annule tout ».

2. Un mec intéressé rappelle

Non pas que le film He’s not that into you soit un chef-d’œuvre, mais la vérité enfin émerge au grand jour sur grand écran : un homme à qui vous plaisez rappelle, ou rappellera. Donnera des nouvelles. Répondra. Bref, ne vous laissera pas seule avec vos textos en rafale et votre inquiétude de midinette (tout à fait justifiée, par ailleurs). Donc si vous êtes seule à envoyer tous les signes les SOS et qu’il met 36h avant de vous répondre une banalité, au moins vous êtes fixée : il n’est pas intéressé. Circulez, y’a rien à voir, mettez de l’énergie dans un homme qui vous mérite, vous nous remercierez plus tard.

Exceptions : Il a perdu votre numéro en faisant la mise à jour de son répertoire téléphonique, on lui a racketté son téléphone, il est tombé dans une faille spatio-temporelle… La vie pour vous deux promet d’être digne d’une comédie romantique américaine, donc pas de prise de tête, vous le rencontrerez bientôt au détour d’une rue ou au café du coin, une tulipe blanche entre les dents.

3. Un bon vent ne fait pas (trop) mal

Ne cherchez pas à fuir l’inévitable : c’est en forgeant qu’on devient forgeron, et dans la chasse à l’homme de l’amour, il va bien falloir essuyer quelques refus dans la quête du bon numéro. N’ayez crainte ! Ces embûches, ces blizzards de l’amour, ces bourrasques de stop, à défaut de flatter votre ego, boosteront votre résistance, votre persévérance, testeront votre capacité à espérer malgré tout et surtout vous mettront dans une dynamique ludique de jeu léger qui n’est pas (forcément) déplaisante. Si vous êtes parfois inconsolable parce que le beau Dylan n’a pas vu que vous étiez des âmes sœurs, souvenez-vous que l’amour, le vrai (le constructif quoi) est réciproque. Il est grand temps de comprendre que ce n’est pas parce qu’un homme refuse vos avances que tout votre être, votre vie, votre essence même doivent être remis en question. Sans déconner.

Exceptions : Si cela fait 437 fois qu’on vous dit « non, merci sans façon »… On ne peut que compatir. Désolées.

4. Le temps se trouve

On connaît la fameuse chanson : « J’ai pas le temps pour ça en ce moment. » Faux ! Potentiellement, tout le monde a le temps, même une heure pour un café, ou un créneau pour dîner. Même le petit-déjeuner est un rencard potentiel. Ainsi, si vous êtes tombée sur un bellâtre qui vous fait miroiter des retrouvailles torrides quand il aura le temps de vous voir, vous pouvez toujours attendre… Mais ça sent le roussi. D’ailleurs, celui qui n’a pas le temps met l’autre dans une position assez méprisable : tandis qu’il est si overbooké que sa vie amoureuse et sexuelle passe à la trappe, vous, en grosse perdante, vous n’avez que ça à faire d’attendre qu’un créneau se libère. Sympa, hein.

Exceptions : c’est la Fashion Week, il fait le 20h au JT de France 3 pendant que vous essayez d’aller prendre l’apéro avec lui, il a 5 enfants et vient de divorcer, il habite à Ajaccio et vous êtes à Paris…

5. Personne n’est parfait

Paul avait un trop grand nez, Zadig puait des chaussettes, Kamel n’était pas marrant, Chris avait fait trop de muscu… C’est fou comme en un seul rendez-vous, voire deux, vous avez un a priori bien arrêté sur un prétendant, qui fait tout pour vous plaire tandis que vous jugez impitoyablement sa chemise de mauvaise qualité. Déjà, ce n’est pas sympa, puis rappelez-vous : votre ex, celui qui vous a brisé le cœur, l’amour de votre vie (enfin, de quatre années de votre vie), il n’avait aucun défaut ? Toujours impeccable ? Jamais lourd ? Superman ? Pfff.

Exceptions : Il vous appelle « pupuce », ouvre votre frigo alors qu’il est chez vous depuis 7 minutes, il passe le nez rivé sur son téléphone quand vous dînez…

6. L’odeur est un facteur déterminant

Dès le premier baiser, on peut déterminer si l’on peut potentiellement tomber amoureuse de cette personne ou pas. L’homme parfait, gentil, attentionné, tendre, drôle, intelligent mais dont vous n’aimez pas l’odeur ou l’haleine, c’est mort. Ça ne s’arrangera jamais. Mais il ne s’agit pas forcément d’odeur forte, mais plutôt d’harmonie dans les phéromones. Si quand vous l’embrassez, vous avez l’impression de vous regarder, d’en haut, c’est que franchement vous n’êtes pas dedans et vous vous heurtez à cette barrière physique que vos phéromones se refusent de franchir. Souvenez-vous ce sage adage de votre amie Nadine : « l’amour n’a pas d’odeur« . Alors autant choper un taxi et rentrer chez vous si le baiser est mou.

Exception : Il a trop bu, vous avez trop bu, il est enrhumé, ou encore vous n’avez aucun souvenir de votre premier baiser. C’est à retenter.

7. Vous ne porterez pas son nom de famille

Cela fait deux heures à peine que vous avez rencontré Seb en soirée, et déjà, vous fantasmez sur son nom de famille : Mélio. Alors, songeuse, vous décrochez de la conversation (où il vous raconte ses vacances d’été) et vous vous imaginez à la boulangerie, à la banque, ou encore à la crèche, répondant gaiement au nom de madame Mélio. Non, Madame Mélio, arrêtez de rêver et de faire des plans sur le compte commun ou d’imaginer la couleur d’yeux de vos enfants en faisant un savant mélange (qui défie toutes lois de la biologie) entre vos yeux bleus et ses yeux kaki-noisette. Il faut déjà voir si vous aurez envie de le rappeler demain, ce Seb, une fois que vous l’aurez vu en tenue d’Adam, avant de lier vos destins pour l’éternité. Calmos.

Exceptions : Il est dans la cuisine à genoux et tient un étui qui referme une bague brillante entre les mains. Là, il est peut-être temps de vous projeter, madame. Sachez néanmoins que vous pourrez toujours garder votre nom, si Mélio vous donne le cafard ou si vous êtes la dernière des Mohican (c’est votre nom de famille, hélas).

8. La première nuit n’est pas déterminante

On ne vous parle pas de la fameuse phase « c’est la première fois que ça m’arrive » (quand bien même) mais plutôt de vos attentes charnelles bercées par trop de cinéma hollywoodien, ou par le doux souvenir de Carlos, l’homme le plus chaud de tous les temps qui a croisé votre couche en 2012, vous laissant un souvenir impérissable depuis. Il va bien falloir faire le deuil de la première nuit parfaite, pas forcément signer pour 7 ans de malheur sexuel, mais bien accepter 7 heures pas forcément à la hauteur. La première nuit ne veut rien dire, certains se donnent mieux avec de la confiance, du temps, des sentiments. N’ayez donc crainte et relativisez : ce sera mieux demain matin, youpi.

Exceptions : Ses draps sont sales ; il s’est pris pour Rocco Siffredi, le charisme et l’expérience en moins ; il a murmuré le prénom de son ex, « Jessica ».

9. Vos amies n’en savent rien

Entre les théories fumeuses de complot, les questions de timing basées sur la vie de Jésus (« Jésus a mis trois jours à ressusciter, ce mec ne t’écriras pas avant trois jours non plus »), les suppositions éclairées (« Il doit avoir plusieurs Marie dans son répertoire, c’est pour ça qu’il ne te rappelle pas, il a peur de confondre ») et les conseils douteux (« La prochaine fois, échappe-toi de son lit au milieu de la nuit pour marquer le coup« ), une chose est certaine : vos amies n’ont aucune idée de quoi elles parlent, franchement. Quand bien même elles connaissent l’homme en question, elles ne sont ni intimes, ni à l’abri d’un comportement surprenant qui échappera à leur grille d’évaluation en tant qu’expertes es mecs.

Exceptions : Votre amie est sage comme Yoda, vingt années d’amitié vous ont montré un taux de 95% de pronostics corrects… Depuis, l’écouter vous devez.

10. Les poils n’empêchent pas l’amour

Tout comme la feuille de laitue coincée entre les dents ne gâche pas tout le sourire. Quoique. Néanmoins, l’idée c’est de s’accorder un peu de tendresse post premier rendez-vous et ne pas trop durement se juger : une tâche sur la pantalon, un collant filé, une prononciation hasardeuse (Vous avez passer le dîner à dire « James Blunt » alors que vous vouliez parler de « James Blake »), une gaffe, une chute, un gazouillis intestinal involontaire qui brise le calme romantique de la nuit… C’est humain, trop humain, et surtout, ce sont les petites imperfections qui charment. Non ?

Exceptions : L’incident si honteux qu’on n’ose pas l’écrire dans ces lignes, soit tout ce qui laisse une trace indélébile dans sa rétine, sa psyché, ou encore sa chambre. Courage, vous.