Le fait de dire non à vos enfants ne fait pas de vous de mauvais parents. Il est important de marquer des limites, car cela vous permet de leur enseigner certaines valeurs fondamentales.
Comment être un bon parent ? Nous nous efforçons tous les jours à faire ce qu’il y a de mieux pour nos enfants.
Nous faisons attention à leur alimentation, nous satisfaisons leurs besoins, nous jouons avec eux, nous leur apprenons à marcher et à lire, nous répondons à leurs désirs et nous les rassurons lorsqu’ils font des cauchemars, ou lorsqu’ils ont peur.
Mais comment savoir si nous agissons correctement?
Il ne faut jamais chercher à être un père ou une mère parfaite dans l’éducation de nos enfants.
En réalité, la problématique est beaucoup plus simple. Nous devons être là pour chacune des étapes les menant vers l’âge adulte, en leur offrant notre soutien, en les guidant vers l’indépendance et en les aidant à trouver le bonheur.
Éduquer ne signifie pas forcément donner à l’enfant tout ce qu’il veut.
Il faut lui apprendre à satisfaire ses besoins, et à ne pas basculer dans l’excès. Cela suppose que, dans certaines situations, nous soyons amenés à lui dire « non ».
Nous devons mettre des limites, et cela passe parfois par des décisions qui ne sont pas du goût de nos petites têtes blondes. Pour autant, cela ne fait pas de vous un mauvais parent.
Dans la suite de cet article, nous allons développer cet aspect important de l’éducation.
1. Ne pas lui donner raison lorsqu’il fait une colère
Il est possible que votre enfant soit dans la période où il commence à vous exiger certaines choses.
Il vous demande de lui prêter votre téléphone pour jouer, il préfère ce dessert après le dîner, il veut ce jouet qu’il a vu chez un ami, etc.
Et vous lui avez dit non. L’enfant peut alors réagir d’une manière totalement démesurée, en criant et en piquant une colère.
Si vous décidez de l’ignorer, cela ne fait pas de vous un mauvais parent. C’est même la meilleure chose à faire.
Si vous cédez face à ce type de comportements, vous validez ses agissements et vous lui montrez clairement que cette attitude peut lui permettre d’avoir tout ce qu’il désire.
Les colères doivent être ignorées car elles sont parfaitement inutiles.
C’est une manière infantile de faire du chantage, qui ne doit absolument pas être prise en considération.
2. Ne pas l’aider à réaliser des tâches simples
Si un enfant n’apprend pas à résoudre, très jeune, des problèmes faciles et qui sont en rapport avec ses objectifs quotidiens d’apprentissage, il est possible qu’il ne parvienne pas à être un adulte autonome dans le futur, et qu’il ne sache pas comment être responsable de lui-même.
C’est un danger que nous ne devons pas ignorer au moment de lui donner des bases d’éducation dans sa tendre enfance.
Refusez de lui lacer ses chaussures tous les jours ou de prendre en charge une partie de ses devoirs d’école.
Ce n’est pas être un mauvais parent que d’agir ainsi, c’est lui apprendre à être responsable.
Il peut protester au début, en vous disant des choses comme « mais je n’y arrive pas, je ne sais pas, je le fais mal, etc« .
Peu importe qu’il aille au lit fâché, ou qu’il se trompe sur les réponses à ses devoirs.
Ce qui est fondamental dans ce volet de l’éducation, c’est de transmettre à votre enfant l’envie de faire mieux demain, en fournissant davantage d’efforts.
Il découvrira alors ce que signifie être fier de soi, et il sera heureux des fruits récoltés par ses propres efforts.
3. Lui dire non
Les psychologues spécialisés dans l’enfance nous indiquent que l’âge critique auquel l’enfant commence à prendre ses propres décisions et à défier l’autorité de ses parents, se situe aux alentours de 8 ans.
A cette période, il acquiert quelques notions de base sur les concepts de justice, de morale et de respect.
Nous devons donc nous efforcer au maximum pour le guider à travers ces problématiques. Il a besoin d’amour, de soutien, mais aussi de directives quotidiennes.
Dire non de manière répétée à votre enfant ne fait pas de vous un mauvais parent.
Vous êtes simplement en train de poser des limites, et de lui enseigner ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Vous lui montrez ainsi ce que vous attendez de lui.
Si vous lui interdisez d’utiliser l’ordinateur avant de faire ses devoirs, faites en sorte de respecter cette règle tous les jours.
Si vos règles ne sont pas stables, et que ce qui est interdit aujourd’hui sera autorisé demain, les enfants ne sauront pas à quel saint se vouer.
N’ayez pas peur de lui dire non lorsque c’est nécessaire, mais rappelez-vous de toujours lui expliquer les raisons de ce refus, pour qu’il puisse les comprendre.
“Aujourd’hui tu ne peux pas sortir jouer car tu n’as pas terminé tes devoirs », « Tu ne peux pas sortir le soir car tu es encore trop petit », « Tu ne peux pas manger ce dessert qui te rendra malade car tu y es allergique ».
4. Ne pas être toujours physiquement à ses côtés
C’est souvent l’une des préoccupations principales de nombreux parents. Nous aimerions tous pouvoir passer chaque moment de notre existence avec nos enfants.
Cependant, nous avons besoin de travailler, et il est parfois difficile de coordonner nos horaires avec ceux de notre enfant. Par conséquent, certains jours, nous le voyons presque pas.
Cela ne fait pas de vous un mauvais parent pour autant. Ce qui importe véritablement c’est que vous fassiez de chaque instant que vous passez avec vos enfants, des moments de qualité, de complicité, de tendresse et d’amour.
Lorsque vous êtes à la maison avec lui, faites-en votre priorité absolue. Ecoutez ce qu’il vous dit, répondez à tous ses doutes, et faites en sorte que chaque minute compte.
Les enfants doivent comprendre que nous avons tous des responsabilités. Vous travaillez, et lui doit aller à l’école.
Ce n’est pas facile d’être 24 heures par jour ensemble, et ce n’est pas non plus souhaitable.
Les enfants doivent apprendre à mûrir et à trouver leurs propres occupations, tout en sachant qu’à chaque fois qu’ils en auront véritablement besoin, vous serez là pour les soutenir.