La volonté et la conscience
Ce qu’il y a de commun entre la psychanalyse et les philosophies orientales est l’idée que la volonté n’est pas un acte de force.
De plus, l’action ne peut être engendrée que par la compréhension et donc, uniquement par la conscience.
Lorsque nous avons des objectifs conscients et bien définis, mais que nous ne les convertissons pas en actions, la solution n’est donc pas de nous forcer à agir dans ce sens.
Ces situations ne sont pas négatives, elles nous transmettent un message que nous devons écouter. Quelque chose bloque notre volonté d’agir dans un sens déterminé.
En réalité, ce qui nous manque n’est pas la force de volonté, mais le triomphe d’un désir dont nous n’avons pas conscience.
Si nous souhaitons maintenir un régime alimentaire strict, par exemple, mais que nous désirons également manger tout ce que nous voulons, quand nous le voulons, un conflit se créé.
Nous aurons beau commencer le régime, nous finirons par craquer pour un aliment gras et peu sain qui nous attire, et nous naviguerons alors dans un état qui se situe entre culpabilité et satisfaction.
Ce qu’il se passe ici c’est que nous avons rationalisé les avantages de manger sainement, mais nous n’avons pas bien compris notre désir de manger ce que nous désirons.
La nourriture devient alors bien plus qu’une saveur dans la bouche, ou une sensation dans l’estomac.
Cette pulsion que nous ressentons nous parle d’un désir plus profond, qui réduit notre «force de volonté» à zéro.
Et dans ce cas, notre volonté ne suit pas. Lorsque nous essayons de faire ce régime, notre désir s’oppose à notre volonté consciente.
Il est donc impossible de parler de manque de caractère dans cette situation, mais plutôt de symptôme de l’inconscient. Si ce symptôme est déchiffré et compris, il s’évanouira.
Nous avons peut-être besoin de moins nous forcer la main, et de plus nous comprendre, si nous souhaitons que nos intentions se convertissent en actes, et que ces actes soient cohérents avec ce que nous désirons réellement dans la vie.