… un jeu amoureux comme un autre

René, 35 ans, employé de banque, divorcé

« D’abord, j’aime la sensation. Le pénis est plus étroitement enserré dans l’anus que dans le vagin. C’est très agréable. Mais, surtout, j’ai le sentiment qu’une fille se donne davantage de cette manière-là, surtout lorsqu’elle est d’abord réticente. J’aime faire en sorte que son désir devienne si fort qu’elle en oublie la douleur. C’est peut-être mon orgueil de macho qui transparaît là, mais ce qui me plaît, c’est la conquête plutôt que la domination. Pour moi, la sodomie est un jeu amoureux comme un autre. Une complicité que l’on partage à deux. Je n’ai le sentiment ni de soumettre une femme, ni de transgresser un tabou. C’est un plaisir différent, c’est tout. Si une fille s’y refuse totalement, je n’insiste pas et je ne le vis pas comme une frustration. »

… abolir toute résistance

Jean-François, 39 ans, publicitaire, en couple

« J’aime la sodomie par goût de l’interdit ! La sodomie est contre nature. Il n’y a pas de procréation à la clé. C’est le symbole même de la luxure. Voilà pourquoi j’adore ça… La réticence de la femme est importante à mes yeux. J’aime dominer. J’aime forcer une résistance. Ce qui me fascine c’est le “non, non, non” qui se transforme en “oui, oui, oui”. C’est peut-être une question d’ego : être un tellement bon amant que la femme finisse par abolir toute résistance… »

… un ingrédient indispensable de la relation

André, 45 ans, instituteur, marié

« C’est un penchant naturel, ça ne s’explique pas. Du reste, je n’en parle jamais. Je ne demande jamais à une femme l’autorisation de la sodomiser. Je la prépare en douceur, avec les doigts et la langue. J’essaie de lui communiquer mon désir. Je prends tout mon temps. Je n’ai aucun fantasme de domination. D’ailleurs, très souvent nous le faisons face à face. Pour moi, la sodomie fait partie des ingrédients pour atteindre la globalité de la relation. Sans elle, la relation sexuelle ne serait pas complète. Ma femme était au départ réticente, mais maintenant elle adore : c’est pour nous une pratique très fréquente. On commence par un câlin, on enchaîne avec une pénétration vaginale et on finit par la sodomie. Par le passé, j’ai révélé à beaucoup de femmes ce plaisir-là. Quand j’essuyais des refus, je trouvais cela très frustrant : une femme qui me refuse, c’est qu’elle n’est pas prête à se donner complètement. »