Persistance biologique ou historique ? Qu’est ce qui explique que les hommes aient des tétons alors qu’ils n’allaitent pas ? Et si c’était une zone dédiée uniquement au plaisir ?
Il faut remonter au stade de l’embryon pour comprendre la persistance des tétons sur le corps des hommes : les premières semaines, seul s’exprime le chromosome X dit « féminin », y compris chez les embryons qui deviendront plus tard des garçons. Tout change à la sixième semaine de vie fœtale : alors que jusque-là, le genre est indifférencié, un second chromosome va entrer en jeu : un deuxième X dans le cas d’une petite fille va induire la formation des organes féminins (vulve, utérus, ovaires) et générer la production d’hormones féminines comme l’œstrogène et la progestérone. Si c’est un garçon, c’est le chromosome Y qui débarque et change la donne.
Poussé par la testostérone, les organes mâles – pénis et testicules – vont se former peu à peu. Mais entre-temps, le petit embryon agenré avait déjà lancé la fabrication des tétons, grâce à son premier X.
Le système reproductif féminin accentuera alors la pousse des seins chez les futures petites filles, mais aussi chez certains garçons qui présentent des désordres chromosomiques. Si certains hommes ont un troisième téton (rendu célèbre par Chandler dans Friends), la plupart du temps, ce « mamelon surnuméraire » ressemble plus à un grain de beauté. Mais pour la majorité des enfants identifiés comme garçons, les petits tétons ne serviront pas à grand-chose. A part à accueillir des piercings. Ou, plus tard, au plaisir.
COMMENT JOUER AVEC ?
Certains disent que les tétons seraient comme les amygdales ou l’appendice, une partie du corps persistante de l’évolution de l’homme depuis l’époque des cavernes qui ne servirait plus à rien. Que nenni ! C’est en fait, comme le clitoris pour les femmes, une zone uniquement dédiée au plaisir.