Les femmes n’ont pas le monopole de la simulation d’orgasmes, si l’on en croit une nouvelle recherché publiée dans le journal américain Sexual and Relationship therapy.

Pour l’étude, les chercheurs ont questionné 45 hommes de 18 à 29 ans sur leurs expériences sexuelles au cours des quatre derniers mois. Environ 50% d’entre eux ont admis avoir simulé au moins une fois pendant ce laps de temps.

Mais ce n’est même pas la partie la plus surprenante. Les chercheurs ont découvert que les hommes qui ont admis avoir simulé le faisaient 25% du temps – le plus souvent au court d’une pénétration vaginale.

Ils ont aussi découvert que les hommes étaient plus susceptibles de simuler quand ils avaient une mauvaise expérience sexuelle, ne tenaient pas plus que cela à leur partenaire, étaient soûls, n’étaient pas vraiment d’humeur ou ne voulaient pas vexer leur partenaire.

Interrogée par le magazine en ligne Atlantico.fr, la psychologue et thérapeute de couples Michelle Boiron explique : « Pour l’homme, l’acte sexuel réussi reste toujours un symbole de virilité et sa jouissance en serait le témoin. C’est pourquoi il peut mentir et esquiver la phase d’abandon en la simulant pour ne pas se mettre en péril ! ».

En fait, il y a 2 raisons majeures qui peuvent amener à simuler un orgasme : d’abord, ceux qui souffrent d’éjaculation précoce et se sentent coupables de ne pas pouvoir maîtriser la survenue de l’éjaculation. Ils angoissent de ne pas pouvoir s’adapter à leur partenaire et peuvent continuer de faire semblant pour masquer la précocité de l’acte. Et puis il y a les anéjaculateurs anorgasmiques, qui font semblant de jouir pour ne pas avoir à imposer à leur partenaire un rapport trop long. Cela leur permet d’abréger un rapport qui n’en finit pas et devient pénible pour les deux.

Si vous avez régulièrement des difficultés à atteindre l’orgasme quand vous êtes sobre, vous pourriez souffrir d’un problème appelé éjaculation retardée. Environ 8% des hommes en sont atteints et cela peut être provoqué par certains médicaments, le diabète, une dépression, le vieillissement ou une habitude de se masturber difficile à reproduire pendant un rapport sexuel.

Si vous êtes dans un de ces cas de figures, consultez un urologue de préférence spécialisé en médecine sexuelle pour régler le problème.

Le simulateur peut être difficile à repérer par sa partenaire. Car, à l’instant où le sperme sort, il est difficile pour la femme de le sentir se répandre dans son vagin. Ce qu’elle peut sentir, ce sont seulement les soubresauts du pénis. Et ces soubresauts, l’homme peut les simuler par des contractions, en même temps que les gémissements de plaisir associés à l’orgasme. Si son partenaire n’utilise pas de préservatif, la présence de sperme dans son vagin attestera de son éjaculation. Si son partenaire en utilise un et qu’elle a un doute, il n’y a qu’une manière de procéder : elle doit attendre qu’il l’ait retiré pour vérifier la présence de sperme. Là où l’affaire se complique, c’est que l’éjaculation n’est pas forcément synonyme d’orgasme. L’homme peut éjaculer sans plaisir, ce qu’on appelle l’éjaculation anhédonique. Celle-ci est en quelque sorte « mécanique », résultant du simple frottement du pénis de l’homme contre les parois du vagin de sa partenaire.