Assise à côté de la super copine enceinte de cinq mois, un proche nous demande : « Et quand est-ce que tu t’y mets, toi ?« . Chaque chose en son temps. Avoir un bébé, ce n’est pas une course. On ne déconne pas avec la maternité. Zoom sur ces trucs que seules les femmes qui ne sont pas encore prêtes à avoir des enfants peuvent comprendre.
La maternité, c’est un sujet parfois touchy quand on discute entre copines. Oui, parce que certaines de nos amies sont toujours prêtes bien avant nous. Elles veulent être mamans jeunes, pouponner et donner le sein avant de célébrer leur quart de siècle. C’est un choix, c’est LEUR choix et on trépigne d’impatience à l’idée de pouvoir admirer leur progéniture. Le truc, c’est qu’on développe parfois une certaine angoisse face aux grossesses de ses amies. On se demande s’il est normal que l’on ne s’imagine absolument pas mère maintenant.
C’est un peu flippant. Parce qu’on ne ressent pas le besoin ou même l’envie d’avoir des enfants demain, on a le sentiment d’être à la bourre. Pourtant, on a le temps. Certaines femmes ne veulent pas du tout d’enfants. C’est une décision qui leur appartient et on les comprend tout à fait. Il y a celles qui n’en veulent pas immédiatement, qui veulent prendre le temps et attendre d’être vraiment prêtes pour s’y mettre. Cela ne veut pas dire que nos enfants ne pourront pas jouer avec ceux de nos amies. Cela n’insinue pas, non plus, qu’un horrible décalage va s’installer entre nous. C’est la vie, un point c’est tout.
Certes, la femme se voit imposer une date « limite » pour faire des enfants. Notre corps est fait ainsi. Que l’on se rassure, notre fertilité ne devrait pas être revue à la baisse pour notre 33ème anniversaire. Si on a la vingtaine et qu’on ne veut pas d’un bébé bien potelé dans la deuxième chambre à coucher (si on a déjà la chance d’avoir son chez-soi et que l’on dispose de deux chambres. Pour les Parisiens, c’est souvent compliqué), cela ne sert à rien de se presser.
Ce n’est pas parce que notre moitié, notre meilleure amie de toujours, affiche un ravissant baby-bump que l’on doit crier à son compagnon « Chéri, c’est le moment« . On se comprend. Vraiment, il y a certaines choses que les femmes qui ne s’estiment pas prêtes à avoir des bambins peuvent comprendre.
On prend une voix de bébé quand on parle à nos parents
On n’ira pas jusqu’à dire que l’on fuit ses responsabilités. Disons que l’on veut prendre notre temps et profiter de notre statut d’enfant. On ne se voit pas annoncer une grossesse à la famille. Tout le monde nous voit encore comme la petite fille qu’on était autrefois. On aimerait que ça dure encore quelques temps. Genre cinq, six ans, ce serait parfait. En toute sincérité, on a même peur de voir nos parents devenir « papy » et « mamie ». Ils seraient super heureux, c’est certain, mais ça reviendrait à dire que tout le monde vieillit.
On ne se voit pas prendre soin d’une petite créature 24h sur 24
La dernière fois que notre amie a ramené son bout de chou à la maison, on aurait aimé avoir le temps de la féliciter. Les enfants demandent une attention incomparable. C’est normal, on est bien d’accord. Pour l’instant, on a encore du mal à s’occuper de nous et on prend doucement mais surement notre vie en mains.
Notre tour viendra. Aujourd’hui, on n’ose pas prendre un bébé dans nos bras avant qu’il ne passe le cap des trois mois. Le vomi et les couches, ça nous semble à des années lumière de notre quotidien. Les choses changeront, on veut vraiment des enfants… mais pas maintenant.
On a encore pas mal de choses à accomplir avant d’avoir un bambin
Stabilité financière, stabilité amoureuse, stabilité mentale… Trop de stabilité à acquérir avant d’annoncer notre première grossesse. Bon, les bonnes nouvelles arrivent souvent quand on s’y attend le moins. On pourrait pouponner bien plus tôt qu’on aurait tendance à le penser.
La vie nous réserve bien des surprises. Plus sérieusement, on a des envies de voyages, des impératifs de boulots, de factures et d’autres trucs qui requièrent notre attention actuellement.
« Alors, c’est pour quand la petite famille ? »
A partir du moment où l’une de nos proches a décidé de se lancer et de fonder une famille, on ne peut plus échapper aux questions bien lourdes. « Alors, c’est bientôt ton tour ?« , « Vous y pensez ?« , « Vous comptez vous y mettre quand ? Ils seront copains comme ça !« … On répond tout simplement qu’on n’en veut pas pour le moment. Cela casse un peu le truc mais bon, pourquoi mentir ?