Est-ce de l’amour, ou simplement de l’attachement ?
Nous avons tous ce genre d’amis qui saute d’une relation à une autre, tout en assurant à chaque fois être “complètement trop amoureux(se)”, juste avant que leur idylle s’interrompe brusquement quelques semaines plus tard…
Pour ceux qui sont restés célib’ plus longtemps que deux de leurs amourettes réunies, on a bien du mal à s’empêcher de se demander comment quelqu’un peut être “amoureux” de tant de personnes à la file…
Non, les gars, soyons sérieux deux minutes. Ce n’est pas de l’amour. C’est juste la peur d’être seul. Non ?
Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. C’est vrai que personne ne peut juger de l’amour, mis à part les personnes concernées, point à la ligne.
L’amour est une chose qui se ressent, et ceux qui sont autour n’ont pas vraiment leur mot à dire…
Mais, et si vous vous trompiez vis-à-vis de vos propres sentiments ? Et si vous aviez tellement peur d’être seul, que n’importe quelle personne qui vous apporterait un tant soit peu de réconfort ou de sécurité dans votre vie, vous semblerait être l’homme ou la femme de votre vie ?
Vous connaissez sûrement ce genre de relation où vous finissez par rompre… Après quelques mois, vous vous demandez comment vous avez bien pu dire “je t’aime” à une personne avec laquelle vous auriez honte de sortir dans la rue aujourd’hui ? Une personne si vide, si étroite d’esprit, si éloignée de vos idéaux ?
Eh bien probablement, parce que vous vous étiez complètement trompé à la base. Ce n’était pas de l’amour. C’était un simple attachement.
Personne ne peut savoir, mis à part vous-même, si l’amour que vous ressentez est véritable ou si c’est juste de l’insécurité planquée sous une couche de déodorant bon marché… Mais on peut vous donner quelques petites indications pour que vous puissiez démêler le vrai du faux.
C’est le genre de petites indications que vous pouvez aussi montrer à l’une de vos amies — si par hasard, elle devenait trop attachée à ce connard qui ne devait être qu’un coup d’un soir…
L’Amour est passionné ; l’attachement est apathique
On dit parfois que l’amour et la haine sont très proches, et ce n’est pas faux. C’est pour ça que, si vous rompez avec une personne que vous aimez, tout ce magnifique amour inconditionnel se transforme en un flot de haine passionnée et irrépressible.
Quand vous êtes juste “attaché” à quelqu’un, par contre, vous ne ressentez pas ce genre de haine. Vous êtes énervé, parano, anxieux, mais vous n’arrivez pas à un sentiment aussi fort que la haine… Tout simplement parce que de base, votre sentiment à l’égard de l’autre personne n’était pas aussi fort.
L’Amour, c’est tout pour l’autre ; l’attachement, c’est tout pour soi
Quand vous êtes vraiment amoureux, vous pensez avant tout à l’autre personne. Pour la première fois dans votre vie, vous voulez faire passer les besoins de quelqu’un d’autre avant vos propres intérêts.
Quand vous ne ressentez qu’un simple attachement, vous voulez juste que quelqu’un soit près de vous. Vous ne cherchez pas à combler ses besoins — vous cherchez avant tout à combler les vôtres…
L’Amour est une chose difficile ; l’attachement est seulement difficile quand vous êtes loin l’un de l’autre.
L’amour véritable n’est jamais une chose facile. On peut penser que ça l’est puisque c’est un sentiment si pur et si beau, mais tout ce qui est intense et susceptible de changer une vie demande en vérité énormément de travail. Vous devez prendre soin chaque jour de votre amour, continuer à le nourrir.
Avec l’attachement, c’est beaucoup plus simple puisqu’il n’y a rien à nourrir. Vous devez juste être ensemble, et c’est tout ce que vous avez à faire. Vous mesurez l’intensité de votre relation au nombre de fois que vous parvenez à vous voir par semaine…
Vous avez besoin de l’autre personne, de la même manière que vous auriez besoin d’une drogue. Mais ça ne grandit pas, ça ne se transforme pas en quelque chose de potentiellement meilleur. Comme avec n’importe quelle drogue, la montée n’est jamais durable, et on finit toujours par redescendre…
L’Amour est un sentiment qui vous libère. L’attachement est possessif
Quand vous êtes vraiment amoureux, vous n’avez pas besoin de voir l’autre personne pour vous sentir en sécurité. Vous n’avez pas besoin d’être physiquement présent avec cette personne pour comprendre ce qu’elle ressent.
Quand c’est juste de l’attachement, vous ne comprenez pas réellement les sentiments de votre partenaire… Parce que le seul moment où vous vous sentez en sécurité, c’est quand vous êtes avec lui ou elle. Quand vous êtes séparés, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous demander ce qu’il/elle fait, avec qui…
L’Amour nous rend plus fort. Les rapports de force sont tout ce qui importe, lorsqu’on est juste attachés.
Rien de tel que l’amour pour vous donner le sentiment d’être capable de tout faire, de déplacer des montagnes et de courir des kilomètres. Cela vous donne un sentiment indicible de liberté, une énergie folle. Vous vous sentez vivant et prêt à vous battre tous les deux contre le monde entier !
Quand il s’agit d’un simple attachement, toute votre relation ou presque est basée sur une lutte de pouvoir et d’influence. Vous voulez chacun vous assurer d’être celui ou celle qui n’est pas laissé(e) pour compte… Vous voulez diriger la relation au lieu de partager le gouvernail. Vous êtes tous les deux menottés, et vous voulez être celui/celle qui a les clés.
L’amour est éternel. L’attachement est limité dans le temps.
Quand vous êtes amoureux — vraiment amoureux — vous l’êtes, et c’est tout. Que votre relation fonctionne entre vous ou pas, cette personne sera toujours pour vous l’amour de votre vie.
L’attachement ne fonctionne pas comme ça. L’attachement est toujours en attente de mieux, toujours soumis à une fin plus ou moins proche. L’attachement n’est pas une chose réelle — ce n’est qu’une pâle copie de ce que peut être l’amour.
Si c’est le cas, un de ces jours, l’un d’entre vous trouvera cet amour véritable, et tout cet attachement factice que vous avez placé l’un envers l’autre s’évaporera, aussi vite qu’il n’a été créé.
L’amour véritable ne s’évanouit pas ainsi. Il reste en vous, pour toujours.