Le cercle vicieux de l’alimentation émotionnelle

D’une certaine manière, la préoccupation de notre corps masque des préoccupations bien plus profondes, qui alimentent un cercle vicieux d’inquiétudes qui ne se résolvent pas et qui freinent notre capacité à grandir et à nous développer.

Pour certains auteurs, le véritable problème de la prise de poids et de l’alimentation émotionnelle est que la nourriture devient un substitut de l’amour.

Ainsi, comme l’affirme Geneen Roth : “Si nous cessons d’alimenter l’enfant maltraité qu’il y a à l’intérieur de l’adulte solitaire, nous pourrons nourrir l’amour et donner lieu à l’intimité.

De cette manière, nous libérerons la douleur de la vie passée et nous nous installerons définitivement dans le présent.
Il n’y a qu’en nous réservant un espace pour l’intimité et l’amour que nous apprendrons à apprécier la nourriture et que nous cesserons de nous en servir comme d’un substitut.”
À certains moments, nous croyons que manger nous sauvera de nous-mêmes, de la haine que nous ressentons, de l’angoisse d’être qui nous sommes et de ce que cela provoque chez nous, et que nous ne souhaitons pas. C’est une espèce de pensée magique qui renforce un cercle vicieux qui nous tourmente.

Quand nous mangeons de manière déséquilibrée, nous ne prenons pas soin de nous et de notre présent.

Mais comme nous le disons, nous soulager à travers la nourriture et prendre du poids est, très souvent, juste un symptôme qui se recrée dans un cercle vicieux.

Alors, ce faisant, chaque fois que nous mangeons de manière compulsive, nous renforçons la croyance selon laquelle la seule façon d’avoir ce que nous voulons est de nous l’octroyer nous-mêmes grâce à la nutrition.

 

C’est pourquoi chaque fois que nous nous adonnons à une ingestion excessive à la suite d’un déséquilibre émotionnel, nous renforçons ce désespoir associé à notre problème, ce qui provoque une pagaille encore plus grande.

C’est un cercle vicieux en tous points qui se nourrit lui-même du besoin de manger, tout en cachant ainsi le problème de fond.

L’alimentation émotionnelle, surnutrition ou déséquilibre nutritionnel nous sert souvent d’appui imaginaire, c’est-à-dire que nous pouvons arriver à utiliser la nourriture pour maintenir debout les quatre murs de notre maison.

Prendre et perdre du poids ou être toujours au régime, c’est comme être constamment sur une montagne russe émotionnelle.

Une personne qui se sert de la nourriture pour se protéger s’enivre sans cesse à travers le chaos, l’intensité émotionnelle et le dramatisme.

Parce que comme nous l’avons dit, manger de façon compulsive reflète la mise en scène de la souffrance.