Le cancer du côlon est une maladie qui se développe à partir de cellules de la muqueuse du côlon, c’est-à-dire dans la partie moyenne du gros intestin, située entre le cæcum et le rectum. Le côlon représente la plus grande partie du gros intestin. Comme les cancers du côlon et du rectum sont assez proches, ils sont souvent regroupés sous le terme de cancer colorectal.
Comme pour tous les cancers, plusieurs facteurs de risques peuvent prédisposer au cancer du côlon tel que des facteurs liés aux habitudes de vie et notamment le tabagisme, la mauvaise alimentation, une prédisposition génétique, ainsi que des facteurs environnementaux, qui comprennent la pollution et la manipulation de substances toxiques.
En France, on ne dénombre pas moins de 37.000cas par an et 18.000 personnes décèdent d’un des cancers colorectaux. D’ailleurs, le cancer du côlon, en plus de celui des poumons, du foie, de l’estomac et du sein font partie des cancers qui provoquent le plus grand nombre de décès chaque année.
Cette forme de cancer qui se développe à partir de cellules de la muqueuse du côlon, dans la partie moyenne du gros intestin, située entre le cæcum et le rectum est plus communément appelée cancer colorectal puisque le côlon et le rectum sont faits des mêmes tissus et qu’il n’y a pas de limite établie entre eux.
Une étude met en évidence un lien entre le stress cellulaire et le cancer du côlon
Une étude menée par l’Université Technique de Munich portant à l’origine sur le rôle des bactéries dans le développement des maladies intestinales inflammatoires, a mis en évidence que le stress cellulaire ainsi que l’association de la modification du microbiote (équilibre de bonnes et de mauvaises bactéries qui peuplent notre système digestif) intestinal dans le côlon et stimulent la croissance tumorale, sans cas d’inflammation.
En effet, l’étude en question a porté sur l’analyse de souris stériles exemptes de germes auxquelles a été introduit via les muqueuses intestinales, un facteur de transcription nommé ATF6 et aucun changement significatif sur de possibles tumeurs en développement n’a été décelé. En revanche, dès que le microbiote intestinal a été transplanté dans les souris témoins, des tumeurs ce sont développées dans leur côlon, alors qu’à l’origine la science considérait que le stress cellulaire et la flore bactérienne n’étaient responsables que de maladies inflammatoires intestinales.
Le Professeur Dirk Haller, chercheur et co-auteur de l’étude, déclare et confirme bien que ce n’est pas le stress cellulaire qui mène à la croissance de la tumeur, mais l’association du stress et la modification du microbiote intestinal qui favorisent le développement du cancer du côlon.
Test de l’ATF6 sur des patients atteints du cancer du côlon
En association avec la Clinique de l’Isar de l’Université Technique de Munich, les données médicales de 541 patients atteints du cancer du côlon ont été analysées en prenant en compte le facteur de transmission ATF6. Analyse qui a clairement démontré que ce facteur et le taux de cancer du côlon intervenaient tous deux en étroite collaboration.
Autrement dit, le taux de cancer du côlon était en hausse de manière significative et les récidives après chirurgie étaient plus nombreuses ; à peu près 10% des patients s’exposaient au risque de contracter un cancer du côlon de nouveau.
Pour le Professeur Haller, une thérapie microbienne serait sans équivoque, plausible en ce qui concerne la composition de la flore bactérienne.
Prévention du cancer colorectal
Afin de prévenir tout risque, il est vivement recommandé aux hommes et aux femmes de 50 ans et plus, de faire effectuer une analyse des selles, via un test immunochimique de RSOS (recherche de sang occulte dans les selles) ou à l’aide d’un test au gaïac au moins tous les 2 ans. En cas d’antécédents familiaux, il est aussi conseillé de passer une sigmoïdoscopie ou une coloscopie dès l’âge de 40 ans.
Toute pratique de prévention du cancer colorectal passe également par l’emploi et le maintien d’une hygiène de vie saine comprenant l’arrêt du tabac et la limitation de la consommation d’alcool, de viandes rouges ou de charcuterie, la pratique d’exercices physiques réguliers et une alimentation saine.