Les anti-princesses
Les deux anti-princesses dont Nadia Fink parle dans sa série d’histoires sont Frida Kahlo et Violeta Parra, deux femmes qui n’ont pas attendu qu’un prince vienne les sauver.
L’une comme l’autre a du faire face à des contradictions, des négligences et des désaccords…mais chacune d’entre elles a également connu de grandes réussites, et a pu profiter d’un développement personnel indépendant des toutes les vicissitudes de la vie de couple.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce genre d’histoires ne déçoit pas, mais présente un nouveau type d’intérêt : celui pour le monde réel.
Frida Khalo n’était pas cette blonde angélique sauvée par son prince charmant ; au contraire, elle a du faire face à la maladie dès son plus jeune âge, et a vécu une histoire d’amour aussi passionnée que contradictoire avec un homme qui ne ressemblait pas plus à «Kent» qu’elle à «Barbie».
Ce qui est intéressant chez elle, c’est la façon dont cette histoire a marqué son oeuvre picturale : une véritable poésie d’images.
Violeta Parra, grande artiste chilienne, n’a pas regretté son premier époux : loin d’être heureux pour toujours ensemble, ils se sont séparés. D’autre part, sa première fille, qu’elle a eu avec son deuxième époux, est morte à l’âge de deux ans seulement.
Elle a composé sa célèbre chanson Gracias a la vida après s’être remise d’une tentative de suicide, et a écrit le magnifique thème de Volver a los 17 pour Pedro Messone, qui avait 21 ans de plus qu’elle. Il ne s’agit donc certainement pas là du type de femme qui aurait pu inspirer Walt Disney.
Nombreuses sont les anti-princesses en chair et en os qui ont laissé une profonde trace sur cette Terre, justement parce qu’elles s’opposaient en tous points au stéréotype de la femme.
Ce sont des femmes dotées d’une grande personnalité, qui ont été capables de faire face aux préjugés et qui ont osé être libres. C’est pourquoi on peut sans aucun doute dire : longue vie aux anti-princesses !