Son mari ne souhaite pas en parler ou participer à une thérapie de couple. De son côté, Penny est allée voir un psy qui lui a fait comprendre que le problème ne venait ni d’elle ni de son physique. Cela fait des années qu’elle encourage gentiment son mari à se faire aider ou soigner, des années qu’elle se heurte à un mur.

Elle a fini par ne plus supporter ce manque de relations, et a dit à son mari qu’elle allait finir par coucher avec quelqu’un d’autre, et c’est ce qui s’est passé. Mais elle avait beau avoir l’accord de son mari, elle souffrait toujours de leur manque d’intimité, et ils ont fini par se séparer.

Parfois, c’est seulement quand les enfants grandissent et sont plus indépendants que cette perte de désir se fait sentir. C’est ce qu’a vécu Megan*, 30 ans, mère de trois enfants. Trop accaparée par leur éducation, et part manque d’énergie, elle a cessé d’initier les rapports sexuels avec son mari, alors qu’elle en avait toujours eu l’habitude. Selon elle, le sexe et les marques d’affection physiques n’intéressent plus son mari, qui ne la regarde même plus.

Elle a bien tenté de lui en parler, d’initier la conversation en lui envoyant des articles sur le sujet. Elle a même proposé de subir une opération de chirurgie plastique pour gommer les stigmates des grossesses mais a rapidement perdu l’enthousiasme qu’elle avait manifesté pour relancer leur vie sexuelle.

« Quand on doit quémander, ça n’a plus rien de sincère », explique-t-elle.

Un homme sur 4 de plus de 30 ans manque de testostérone
Ces témoignages ne montrent bien entendu qu’une partie du problème : les maris se sentent eux aussi humiliés par l’échec d’un rapport sexuel, quelle qu’en soit la raison. Parmi les causes physiologiques fréquentes, citons les dysfonctions érectiles, la prise de médicaments (dont les antidépresseurs), voire des déséquilibres cérébraux ou hormonaux (comme, par exemple, un manque de testostérone). Côté psychologique, cette absence d’intérêt peut être liée à une dépression, au stress, à de l’anxiété, ou encore à des problèmes dans le couple.

C’est généralement leur compagne qui pousse ces hommes à consulter, nous dit le docteur Irwin Goldstein, directeur du programme de médecine sexuelle de l’hôpital Alvarado, à San Diego. La plupart de ses patients se sentent peu concernés par leur faible libido. S’ils cherchent un traitement, c’est pour éviter que leur conjointe se sente malaimée ou ignorée.

Le problème de ces mariages n’est cependant pas toujours d’ordre sexuel.