Bien qu’il ne soit pas mauvais de se donner aux autres, il est important que cet acte soit réciproque. Il faut aussi apprendre à ne pas culpabiliser si l’on ne peut pas satisfaire les besoins des autres.

Combien de fois vous êtes-vous mis en quatre pour les autres ? C’est quelque chose de très commun, surtout chez les femmes. Nous souhaitons constamment réconforter tout le monde et répondre aux besoins de chacun.

Tout cela nous apporte de la noblesse, c’est ainsi que nous comprenons l’amour, ce que signifie aimer notre conjoint, nos enfants ou nos amis.

Faites-vous partie de ces personnes qui pensent que vous ne méritez rien en retour de vos efforts quotidiens ? Dans cet article, nous vous invitons à réfléchir à cela.

Quand notre coeur se plie en quatre pour prendre soin des autres

Nous nous plions en quatre presque chaque jour, et nous le faisons sans même nous en rendre compte.

Pour comprendre ce que signifie « se plier en quatre », nous laisserons de côté la partie symbolique pour comprendre cette image de manière illustrative :

  • Quand nous mettons en priorité les désirs de notre conjoint avant les nôtres. C’est quelque chose que l’on peut faire une fois, deux fois, trois fois mais que se passe-t-il quand l’autre personne attend de nous qu’on le fasse à chaque fois ?
  • Quand un proche utilise le chantage émotionnel ou la victimisation pour que nous l’aidions au quotidien et que nous lui rendions service.
  • Quand nous nous laissons porter par ces amis, parfois toxiques, qui sont habituées à nous raconter leurs peines quotidiennes sans s’inquiéter de savoir comment nous allons, ce que nous pensons ou ce que nous sentons.
  • Quand nous remettons constamment au jour suivant quelque chose que nous aimons, car nous donnons la priorité aux autres.

Si nous arrêtons de penser à nous, nous finirons par perdre notre identité, cette essence qui nous définit dans nos goûts, nos passions, nos rêves et l’estime de nous-même.

Vous êtes en droit d’attendre de la réciprocité

Tout donner sans rien attendre peut faire beaucoup de mal

Certaines personnes ont des idées erronées de ce que sont les relations affectives et l’amitié. Toute relation n’est pas uniquement une interaction, c’est un échange équilibré et satisfaisant, dans lequel les deux parties s’offrent de l’affection, de l’information et de l’énergie, aux mêmes niveaux.

  • Toute relation qui se base sur une seule direction, à savoir “je donne, je prends soin, j’offre… » finit par blesser.
  • Nous avons tous besoin de recevoir toute une série d’attentions et d’affection. 
  • Il est fréquent que quand nous aimons quelqu’un, nous ne nous posons même pas la question de savoir si nous lui donnons tout ou pas.
  • C’est ce que la psychologie populaire appelle le syndrome de Wendy, lorsque l’une des parties impliquées se plie en quatre pour l’autre personne, recherchant en permanence son bonheur et laissant de côte sa propre estime.

Le droit à la réciprocité : personne n’est égoïste lorsqu’il attend quelque chose en retour

Nous ne devons pas nous tromper : attendre que les autres nous prennent en compte n’est pas une attitude égoïste. La réciprocité est la base des relations sociales et tout comme nous devons la pratiquer, nous devons la recevoir.

La réciprocité signifie donner et offrir, reconnaître et être reconnu

  • La réciprocité, c’est avoir le droit de dire « je ne peux pas », « en ce moment, ce n’est pas possible » ou « je ne veux pas faire cela », car nous savons que l’autre personne nous comprend et elle sait que nous avons des besoins personnels.
  • Vous avez le droit de refuser et de dire non, et cela ne signifie pas que vous êtes une mauvaise personne ou égoïste. Personne n’a le droit de se sentir offensé, car si l’autre ne comprend pas que vous avez besoin de votre espace personnel c’est qu’il ne vous apprécie pas vraiment, ou qu’il ne tient pas assez compte de vous.
  • Si l’on cède chaque jour plus d’espace, il arrivera un moment où nous nous sentirons frustrés. La frustration se transforme en insatisfaction, et l’insatisfaction en malheur.

Au moment où nous sommes conscients de ce malheur, nous courrons le risque de la dépression. Si nous ne disposons pas de cet équilibre interne, et de ce bien-être qui nous donne de la force et de l’intégrité, il est très difficile de continuer à prendre soin des autres.

N’oubliez jamais que pour donner le meilleur de nous-mêmes, nous devons nous sentir bien.

Pour cela, nous avons besoin d’être reconnus en tant que personnes, d’être respectés et que l’on tienne compte de nous et de nos désirs.

Cela s’appelle l’intégrité et signifie s’aimer soi-même, quelque chose que nous devrions cultiver chaque jour de notre vie.