Prendre des vacances et s’accorder une pause de temps en temps, loin d’un quotidien stressant, plein d’impératifs, d’obligations et de dates limites, est, nous le savons, des plus bénéfiques pour notre état d’esprit, notre humeur et nos niveaux d’énergie. Et si ce n’était pas tout ? Et si prendre des vacances permettait aussi de vivre en meilleure santé et plus longtemps ? C’est ce qu’affirme une nouvelle étude de l’Université d’Helsinki, en Finlande.

La science l’affirme : partir en vacances est bon pour la santé

Pour les chercheurs de l’Université d’Helsinki, ne pas prendre de vacances pourrait être dangereux pour la santé, et en particulier pour la santé cardiovasculaire. Pour le Dr. Timo Strandberg, les personnes qui travaillent beaucoup sans prendre de vacances auraient plus de risques que les autres d’être touchées par un AVC ou d’être victime d’une crise cardiaque.

Cette étude a ainsi été menée sur 1 222 hommes d’affaires finlandais qui ont été suivis pendant quarante ans. Les résultats de l’étude sont des plus clairs : partir en voyage réduirait de 37% le risque de mourir prématurément.

Une des particularités de cette étude est de n’avoir choisi que des hommes ayant déjà un facteur de risque de souffrir de maladies cardiovasculaires. Tous avaient au moins l’un des facteurs de risques suivants, connus pour favoriser l’apparition de troubles cardiovasculaires :

– Surpoids
– Tabagisme
– Taux de cholestérol élevé
– Pression artérielle élevée
– Intolérance au glucose.

Après avoir été sélectionnés, les participants ont été séparés en deux groupes. Au premier groupe, on a régulièrement offert des conseils de santé, durant une période de quatre mois. Ces conseils consistaient par exemple en le fait de maintenir un poids santé, d’arrêter de fumer, d’avoir une alimentation saine et de pratiquer une activité physique quotidiennement. A l’inverse, les participants du second groupe n’ont pas reçu un tel accompagnement.

A l’issue des 40 ans au cours desquels s’est déroulée l’étude, on a remarqué que, parmi les hommes du premier groupe, ceux qui avaient reçu des conseils médicaux et qui avaient pris moins de trois semaines de congés par an couraient un risque 37% supérieur de mourirprématurément que les hommes du même groupe qui avaient pris des congés de plus de trois semaines chaque année.

Evoquant les conclusions de l’étude, le Dr Strandberg affirme : «Des vacances plus courtes et des heures de travail plus longs sont associées à des effets nocifs sur la santé, voire à la mortalité. »