Les besoins du coeur

À la trappe l’idée que l’activité sexuelle est dangereuse pour le coeur. Au contraire. Chez les femmes c’est l’abstinence, mais aussi l’insatisfaction qui augmenterait les risques d’infarctus du myocarde. Chez les hommes, selon une étude de l’université de Bristol de 1997, le risque de mortalité cardio-vasculaire est divisé par deux pour les amateurs de plaisir sexuel. Excellent exercice physique, l’activité sexuelle augmente la fréquence cardiaque, élimine les toxines par la sueur et tonifie les muscles.

Mais faut-il vraiment comptabiliser les échanges sexuels, pour s’assurer santé et longévité ? « On peut avoir l’orgasme triste, purement électrique, sans aucun sentiment de plénitude et de réalisation, déplore Alain Héril, psychothérapeute et sexothérapeute. Ce qui fait l’alchimie d’une sexualité épanouie, ce n’est pas la quantité, mais la qualité de nos échanges. » La sexualité qui équilibre corps et esprit est avant tout affaire de désir. « Et c’est ce désir, sexuel ou non, qui est fondamentalement réparateur », insiste le psychothérapeute.

Comment entretenir son désir quand on est seul ? En prenant du plaisir à ressentir, tout simplement ! En se plongeant dans des lectures sensuelles. « Frissons érotiques garantis », promet Galya Ortega, thérapeute holistique et auteure de Pratique du massage taoïste(Marabout, “Poche”, 2012). On n’hésite pas non plus à s’épancher entre amis sur le sujet. Enfin, on joue en permanence avec sa sensualité, en se masturbant, en se faisant masser ou en se massant. L’idée est d’extravertir ses sens, en se parfumant, en se délectant à table, en roucoulant quand on chante, en faisant la fête sensorielle avec la nature, le vent sur la peau, le sable sous les pieds, les bras autour des arbres…