Des revendications syndicales muettes
Des contrats inexistants, des licenciements abusifs… Voici à quoi ont le droit les ouvriers des plantations, ils n’ont pas accès à leurs droits les plus fondamentaux et peuvent être licenciés pour n’importe quel motif. Une femme peut être licenciée car elle est enceinte. De plus, avec des contrats verbaux, ces employés ne sont pas couverts socialement.
Ces travailleurs ont souhaité créer un syndicat, mais ont subi des répressions allant du harcèlement moral jusqu’au licenciement pour avoir osé demander de meilleures conditions de travail. Un des ouvriers syndicalistes, Isidrio Ochoa raconte que durant l’été 2014, lui et ses collègues ont créé un syndicat au vu de leurs conditions de travail misérables. À la suite de la création de ce syndicat, ils ont tous été renvoyés. Isidrio a même reçu des menaces de la part de son ancien employeur. Cet ouvrier a du se cacher pendant une longue période pour finalement déposer plainte auprès du bureau du procureur, cependant cette plainte est restée sans suite à ce jour.
Dernièrement, en mai 2017, la pétition « Lidl: qui paie réellement le prix des bonnes choses ? » en faveur de meilleures conditions de travail dans les plantations qui fournissent les enseignes Lidl, a récolté plus de 60 000 signatures.
Pour que ces travailleurs(ses) agricoles puissent enfin travailler dans des conditions décentes et sortir de la pauvreté, une réelle prise de conscience est nécessaire. C’est donc à chacun de nous, de consommer intelligemment.