Une étude récemment publiée met en lumière le lien entre l’intelligence et la consommation d’alcool. Ça vaut pour les hommes mais surtout pour les femmes, pour diverses raisons…
Il y a quelques années, des chercheurs finlandais avaient publié les résultats de leur étude, relayée dans The New Republic, qui mettait en évidence le lien étroit entre ces deux facteurs : l’intelligence et la consommation d’alcool.

 
Pour ce faire, ils avaient suivi 3 000 vrais jumeaux et ont conclu que le premier des deux à parler et à développer ses facultés cognitives était également le premier à expérimenter l’alcool jusqu’à être le membre de la fratrie buvant le plus. Pour les chercheurs, le développement verbal est lié à l’intelligence sociale, qui aide à se faire des amis et donc à avoir une vie sociale plus riche. Et naturellement, ils sont plus sujets à se retrouver dans un lieu où l’alcool se consomme fréquemment.
Dans la revue Psychology Today, le psychologue Satoshi Kanazawa s’est lui attardé sur l’adaptation de l’humanité par rapport à l’évolution des us et coutumes de la société. Selon lui, le cerveau humain éprouve des difficultés à comprendre et gérer les situations qui n’existaient lors de la période de Pléistocène (entre 2,6 millions d’années et 12 000 ans avant aujourd’hui).
Les cerveaux les plus performants ont développé des facultés spécifiques d’adaptation face aux nouveaux problèmes posées par l’évolution, dont l’alcool (production et consommation) fait partie. En effet, on ne produisait et on ne consommait pas d’alcool il y a plus de 10 000 ans de cela, d’après le psychologue.
Enfin, une étude de la London School of Economics se concentre sur les femmes et leur consommation d’alcool. Menée auprès de « sujets » nées dans les années 1970, l’étude indique que plus une femme accumule de diplômes, plus elle est susceptible de boire régulièrement. Seulement voilà, ici il s’agit plus d’éducation et d’ascension sociale que d’intelligence.
En effet, d’après les résultats de l’étude, celles dont les notes étaient jugées ou moyennes avaient 2,1 fois plus de chances de boire sur une base quotidienne à l’âge adulte. Un constat que l’on ne retrouvait pas chez les garçons.
Francesca Borgonovi et Maria Huerta, les deux auteures de l’étude, ont avancé plusieurs hypothèses pour expliquer ce phénomène. Selon elles, les femmes mieux éduquées auraient tendance à retarder la naissance de leur premier enfant, avoir une vie sociale plus active, avoir un meilleur revenu annuel et à accéder à des postes hiérarchiques plus importants. Par conséquent, elles se retrouveraient davantage en contact avec la culture du travail masculine, où la boisson est omniprésente.
Également, si ces femmes éduquées ont plus de risques de développer une dépendance à l’alcool, elles sont plus enclines à le reconnaître selon l’étude.
Intéressantes ces études, n’est-ce pas ?