Vous êtes en couple et ne manquez pas d’afficher votre amour dégoulinant sur votre mur Facebook ? A moins que vous ne soyez plutôt du genre à partager avec tous vos friends la moindre de vos faits et gestes ? Et bien, malgré le bonheur que vous semblez vouloir étaler, il apparaît, d’après une étude britannique, que ce type de publications reflète en réalité votre mal-être…
Bonne vie, vie cachée
Menée par des psychologues de l’Université de Brunel, à Londres, recueillant les données de 555 participants, cette recherche a permis d’établir un lien entre nos statuts et publications sur Facebook et notre personnalité. Ainsi, il s’avère que les personnes n’ayant que peu d’estime d’elles-mêmes sont plus susceptibles de poster des messages flatteurs concernant leur partenaire, illustrés idéalement de clichés de couple bien énervants que l’on croirait réalisés pour la marque The Kooples.
Triste révélation. Néanmoins, la prochaine fois, au lieu de fulminer en voyant ces photos de couples passionnés et bourrés de likes déambuler le long de notre timeline, on ne songera plus à « unfriender » tout ce bonheur à l’étalage. Mieux, on se lâchera d’un like de compassion, réalisant que ça fait un bail qu’on n’a rien publié de nous et notre homme sur les réseaux sociaux. Et qu’on compte bien que ça continue ainsi.
Frimer par besoin d’amour ?
On découvre également que nos « friends » les plus narcissiques, ceux qui n’hésitent pas à déballer TOUTES leurs petites et grandes réussites sur leur mur (évolution salariale, régime, exploits sportifs…), cachent en réalité un grand besoin d’attention. Et leurs actions s’avèrent payantes, virtuellement parlant, puisque les likes et commentaires pullulent à chaque fois de plus belle. Pour autant, ce que l’étude démontre, c’est que ce n’est pas parce que l’on récolte une tempête de mentions « j’aime » à chacun de nos statuts que l’on se sent aussi aimé dans la vraie vie. Ni, d’ailleurs, que nous le sommes pour de vrai.
Ainsi, pour le Docteur Tara Marshall, de l’université de Brunel qui s’est confiée à Science Daily : « Il est probable que leurs amis Facebook leur offrent poliment leur soutien, tout en détestant secrètement cette exposition égoïste ».
Alors, si de prime abord, on serait tentée de penser que ces gens-là se la pètent (après tout, il faut oser se la jouer top model qui s’ignore alors qu’en fait on se kiffe, la preuve par l’image), c’est surtout qu’ils sont en quête perpétuelle d’attention. Cette information devrait vous aider à mieux supporter leur prochain élan narcissique sur la toile. De là à vous saigner d’un like, faut peut-être pas pousser !
Vivre sa vie plutôt que de l’afficher
Forte de ce constat, on évitera donc de partager à notre tour la moindre de nos activités nous procurant un tant soit peu de fierté ou encore à bombarder nos « amis » de selfies, sous prétexte que ça rapporte un max de likes. Car, tout ceci a un prix. D’autant que le temps que nous consacrons à sélectionner le filtre le plus avantageux, nous pourrions en profiter pour vivre notre vie. Pleinement. Quitte à ne pas prendre le temps d’immortaliser tout ça sur Instagram.