« JE L’AI REVU »
« Certaines diront que c’est une erreur. Mais quand j’ai rompu avec Fabrice, après sept ans de vie commune, autant vous dire que je suis tombée de haut. Mais j’avais une certitude : ce n’était qu’en revoyant Fabrice pour avoir une vraie discussion et des réponses aux questions laissées en suspens que je pourrais vraiment passer à autre chose. Il m’a quand même fallu quelques mois avant de pouvoir me faire à l’idée de revoir son visage. Nous nous sommes donc donné rendez-vous sur la terrasse d’un café. Nous étions en hiver, notre histoire s’était terminée il y a six mois. J’ai vu un homme s’approcher de moi et me dire bonjour. J’ai eu un mini-choc : Fabrice n’était plus Fabrice. En tout cas, pas le Fabrice dont j’étais tombée amoureuse sept ans auparavant. Des joues bouffies, les cheveux longs et les ongles sales : j’ai ressenti du dégoût pour cet homme, je crois. Inutile de dire que lorsque notre entrevue fut terminée, je n’avais plus envie de le revoir, ni, a fortiori, de recommencer notre idylle. » (Valentine, 29 ans)
« JE ME SUIS CONCENTRÉE SUR MA FILLE »
« Plutôt que de me focaliser sur le souvenir de mon ex qui me hantait, il a fallu que je tourne mon esprit et ma concentration vers une autre personne. Tout naturellement, c’est ma fille de trois ans qui a hérité de mon attention (en plus de celle que je lui donnais quotidiennement). Après cinq ans passés avec son père, je devais passer à autre chose. Je faisais toute sorte d’activité avec elle : nous allions au parc dès qu’elle le voulait, je regardais des dessins animés avec elle, je lui lisais les histoires qu’elle voulait, je m’emmenais en week-end à la mer. Cela a d’ailleurs était l’occasion de lui préparer une superbe petite fête pour son quatrième anniversaire. La tête prise dans les préparatifs, je me suis aperçue que je n’avais absolument plus le temps de penser à mon ex. » (Béatrice, 38 ans)
« J’AI PENSÉ À MOI »
« Difficile à faire quand on a, pendant cinq ans, pensé pour deux. Quand ma relation amoureuse avec Louis a pris fin, je ne pensais plus pour personne. Mes amis m’ont alors dit qu’il fallait que je prenne le temps de penser à moi. Me chouchouter, me remettre au sport (toutes ces années d’amour avaient fait un peu changé mon corps, je l’avoue) et me demander ce que je voulais vraiment. Selon eux, je devais faire tout ce dont j’avais envie. C’est comme ça que je me suis retrouvée un jeudi après-midi dans un institut de massage, un samedi matin au cinéma et un mercredi soir au musée du Louvre. Lorsque je voyais le nom de Louis s’afficher sur mon téléphone, je ne répondais pas. “Pense à toi“, répétait la voix de mes amis dans ma tête. Cette petite thérapie d’égoïsme a été très bénéfique : après quelques mois, je ne ressentais plus la peine de la rupture. Mais je ne suis pas encore tout à fait prête à me relancer dans une nouvelle histoire. » (Maryse, 32 ans).