Le cancer est une maladie caractérisée par la prolifération incontrôlée de cellules, qui conduit à la formation de tumeurs qui peuvent se propager dans la circulation sanguine ou le système lymphatique et se propager à d’autres parties du corps, formant ainsi de nouvelles tumeurs, telles que des métastases. Rien qu’en France, rien qu’en 2017, il y a eu 399 500 cas de cancer (214 000 hommes et 185 500 femmes). En plus de la chirurgie et de la radiothérapie, la chimiothérapie reste la principale option de traitement de la maladie.

Dans la majorité des cas, et suivant l’étendue du cancer et de son grade, la chimiothérapie qui détruit les cellules cancéreuses en agissant sur leurs mécanismes de division, reste le traitement principal employé afin d’enrayer la maladie. Le plan de traitement est déterminé au cas par cas par un oncologue qui pourra proposer une composition médicamenteuse adaptée à la catégorie de la tumeur qui peut être administrée soit par voie intraveineuse soit orale.

Cependant, ce protocole de soins pourrait se voir décrédibilisé selon les cas, tel que le suggère une étude du « Public Health England et de Cancer Research » de Londres.

Une étude pointe du doigt les effets mortels de la chimio sur certains patients

L’étude en question portait sur l’analyse et l’examen de patients cancéreux décédés dans les 30 jours suivant le début de leur traitement de chimiothérapie, indiquant que le traitement et non le cancer était la cause du décès. L’étude réalisée sur un panel de 23 228 patientes atteintes d’un cancer du sein et 9634 patientes atteintes d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), a mis en évidence que la mortalité à 30 jours augmentait avec l’âge chez les patientes atteintes d’un cancer du sein et chez les patients atteints de CPNPC traités à des fins curatives, et diminuait avec l’âge chez les patients recevant un SACT palliatif.

En clair, ceci met en lumière que le traitement de chimiothérapie est la cause principale du décès plutôt que du cancer lui-même et toujours selon les résultats de l’étude, environ 8,4% des patients atteints d’un cancer du poumon et 2,4% de ceux atteints d’un cancer du sein sont décédés en un mois.

Prudence de mise dans l’élaboration des protocoles de soins

Les chercheurs « Public Health England et de Cancer Research » ont également constaté des oppositions significatives dans la survie des personnes âgées et des personnes avec une santé plutôt déficiente et ont alerté le corps médical sur l’importance d’appliquer une extrême prudence et une précision plus accrue dans la sélection d’un traitement le plus adéquat possible.

Le professeur David Dodwell, de l’Institut d’oncologie de l’hôpital St James de Leeds, au Royaume-Uni corrobore cette analyse en déclarant qu’il est important de sensibiliser les patients au fait que la chimiothérapie présente des inconvénients potentiellement mortels. De ce fait, il suggère de mettre en application une vigilance renforcée et une sélection plus rigoureuse quant au protocole de soins le plus approprié en prenant en compte tous les facteurs du patient tant en ce qui concerne, l’âge, les antécédents médicaux et familiaux, la condition physique et le type de cancer et de son stade. Ceci,  afin de minimiser les risques de mortalité liées à la chimiothérapie ainsi que ceux liées à la non administration d’un traitement de chimiothérapie.