Avant, on parlait hipster, vivait hipster, respirait hispter. Désormais, on l’affuble d’un petit nom, « hipstos », et on essaie de le surpasser en branchitude : parce que c’est la seule alternative pour vraiment l’emballer

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Quand le hipster devient le « hipstos »…

Avant, on disait hipster; désormais, on dit hisptos, parce que comme le bobo, toute bonne chose a une fin. Sauf la banane, qui en a deux.

*merci à Clément C. pour sa précieuse aide.

Avant : on le surprenait en arrivant en fixie à un rendez-vous.

Celles qui ignorent l’existence du fixie ne peuvent décemment pas prétendre ferrer un hipster. Car le hipster, post-bobo écolo, a laissé la Vespa chère aux ancêtres de la coolitude et a choisi son camp : le vélo. Certes, mais pas n’importe lequel : un fixie. En gros, un vélo hyper beau, hyper cher, pour montrer comme on est hyper dans le vent. Comme dans un clip de Mark Ronson, un peu.

Désormais, c’est le roller qui revient en force.

Ok, vous ne voyez peut-être pas des hordes de jolies filles en roller (sauf le vendredi soir, à Paris, en famille, ce qui n’est pas trop « hipster »), mais croyez-nous : le roller revient. Emblême des années 80 et 90, il faut avouer qu’on n’attendait que son retour pour la jouer Mariah Carey. Mais ça, il ne faut pas le dire au hipstos. Non, lui il faut simplement le prendre par les sentiments et arriver avec quelques minutes de retard en ondulant gracieusement en mini robe et quatre roues.

Avant : la grande blague, c’était de faire l’idiote en lui demandant si Gaspar Noé, c’est le mec de Justice.

Oui, sauf que Gaspar Noé et Gaspard Augé n’ont pas grand chose en commun… A part un certain goût du scandale, peut-être.

Désormais, on lui demande si y’a pas une faute à Misteur Valaire.

Ainsi il est encouragé de faire des blagues à fort second degré pour séduire le hipstos… Car le hipstos aime à voir qu’on déborde de références intrinsèques, tartinées à la va-vite au détour d’un pique-nique aux Buttes-Chaumont. Mais on vous prévient : il est très probable qu’il ne connaisse pas les jeunes audacieux du groupe Misteur Valaire, et c’est bien dommage : la nouvelle tendance est québecquoise, ou n’est pas. Bye bye Brooklyn.

Avant : pour l’achever, on lui montrait notre tatouage caché qui désignait un concept ultra cool.

Après des mois d’hésitation, on finit avec les mots « foi » et « amour » indélébiles aux creux des hanches, avec une typo chiadée bien choisie.