Avoir est devenu une obsession qui découle du capitalisme. Cela est dû au fait que l’on a configuré un imaginaire selon lequel l’essence ce que nous sommes dépend de ce que nous avons.
On parle d’ «avoir» la santé, non pas d’être en bonne santé. On parle d’ «avoir» un conjoint, non pas d’être dans une relation avec quelqu’un. On parle d’ «avoir» du travail, non pas d’être un travailleur. Cependant, personne ne possède rien ni personne.
«Avoir» a pris le dessus sur «être», de manière à ce que souvent, nous tombons dans la logique d’essayer de nous définir à travers ce que nous acquerrons.
Nous avons même des difficultés d’identité quand nous perdons ce que nous avons eu pendant un moment.
“Il n’existe pas d’amour mais des preuves d’amour, et la preuve d’amour à celui que l’on aime est de le laisser vivre librement.”
En termes de biens matériels, on peut dire que presque tout ce que l’on possède est temporaire.
C’est-à-dire que nous en avons le fruit et l’usufruit seulement pendant un moment car cela se finit, s’endommage ou se détériore et nous devons nous défaire de cet objet.
En d’autres termes, nous n’avons pas une totale possession des objets qui nous entourent. Il y a des personnes qui ignorent cette vérité et qui prétendent aussi posséder d’autres personnes.
Cela se présente avec une intensité spéciale dans les relations de couple qui dans la plupart des cas se révèlent être une relation d’exclusivité réciproque.