Soyons bien d’accord là-dessus : la vie n’est pas une simple ligne droite, discontinue.
Ce n’est pas juste une succession de cases à cocher. Ce n’est pas grave si vous ne terminez pas l’école, si vous êtes marié, si vous trouvez un travail, si vous fondez une famille, si vous gagnez assez d’argent pour vivre confortablement à tel ou tel âge.
Et même si c’est votre cas, cela n’a pas d’importance tant que vous gardez en tête que le monde ne va pas vous condamner si vous n’êtes pas marié à 25 ans, que vous n’avez pas une Rolex à 40 ans…
Nous avons le droit à l’erreur, nous avons droit de faire marche arrière, nous avons le droit de prendre le temps qu’il faut pour trouver et choisir les choses qui nous inspirent le plus.
Oui, nous avons le droit de prendre notre temps, et je pense que nous oublions cela bien trop souvent. De plus en plus, nous sommes poussés à choisir un programme dès notre sortie du Lycée, parce que « la bonne chose à faire » c’est d’aller directement à l’Université. Ensuite, nous cherchons un travail dès notre sortie de l’Université, même si nous nous sommes rendu compte que nous n’aimions pas notre cursus, parce que nous avons déjà investi du temps là-dedans et que c’est « la bonne chose à faire ».
Après quoi, nous allons tous les matins à ce travail, parce qu’on nous dit qu’il faut mettre de l’argent de côté. Puis nous enchaînons les étapes. Nous cochons les cases, comme si on avait une sorte de liste de choses à faire dans notre vie, qu’il faudrait remplir pour la réussir.
Et puis un beau jour, on se réveille et on se sent déprimé. On se sent stressé. On réalise quelque chose, comme un sentiment de panique confuse— on a l’impression que quelque chose ne va pas, et on ne sait pas exactement quoi.
Et c’est ainsi que nous pouvons finir par gâcher notre vie.