Les amours impossibles, simples fantasmes ?

Est-ce l’interdit qui pousse à penser que l’on est complètement amoureuse ? Comme le rappelle Antoine Spath, la frustration entraîne le désir. Tout ce qu’on n’a pas nous appelle à courir, vouloir. Et bien souvent, amour et désir sont confondus. « On croit aimer, or on désire« , ajuste l’expert. CQFD : cet amour nous semble impossible, on le désire alors on croit aimer.

« On croit aimer, or on désire »

Lorsque la relation d’Edith et son patron s’est terminée, le chagrin n’était pas au rendez-vous, nous dit la jeune fille : « Finalement, avec recul, je pense que j’ai aimé jouer de cet interdit. On ne pouvait pas vivre cette histoire, donc cela nous excitait. Ça s’est terminé sans souffrance, et je me demande si j’ai été amoureuse, réellement. Je dirais que oui, mais comme lors d’un amour passionnel, ce sont des sentiments différents. » Antoine Spath note que lorsqu’on vit un amour impossible, nos sentiments sont telle une drogue, on partage des moments jouissifs et on peut retomber aussitôt.

Tiphaine, elle, n’a jamais été amoureuse du frère de Simon, mais ce qu’elle ressentait lui semblait très réel : « Je crois que je n’étais pas dans le fantasme. Si ça avait été le cas, j’aurais peut-être continué de rêvasser. Or, j’avais bien les pieds dans la réalité, d’où ma fuite spontanée. Je savais que cet amour, s’il se développait, pouvait vraiment donner quelque chose : c’était trop dangereux et je n’étais pas prête.«