La migraine ne se guérit pas, elle se gère ! Elle peut disparaître – dans de nombreux cas – complètement pour des mois, voir des d’années et réapparaître un jour ! La migraine est une maladie « capricieuse » et on reste toujours « un migraineux » en puissance !
De nombreux traitements permettent de réduire le nombre de crises et/ou de les atténuer.
Les migraines se guérissent-elles ?
Aucun médicament ne permet aujourd’hui de guérir définitivement les migraines. En revanche, il existe de nombreux traitements qui permettent soit de prévenir leur apparition (traitements de fond), soit de stopper les crises (traitement de la crise).
Le but du traitement de fond est d’améliorer la qualité de vie des migraineux : diminution de la fréquence et de l’intensité des crises, augmentation de l’efficacité du traitement de la crise.
Il faut également éviter ou prévenir – dans la mesure du possible et du raisonnable -tous les facteurs susceptibles de déclencher une migraine (facteurs déclenchants).
Eviter l’apparition d’une crise de migraine, c’est possible ?
La première des choses à faire est d’identifier les facteurs déclenchants.
Les facteurs déclenchants ne doivent pas être confondus avec la cause de vos migraines. Il s’agit simplement de circonstances qui favorisent la survenue de vos crises. Ils peuvent être de plusieurs types.
– Psychiques ou émotionnels : le stress, l’émotion ou l’anxiété peuvent déclencher une crise de migraine.
– Physiques : le surmenage ou au contraire le relâchement (crise du week-end), les variations du volume du sommeil.
– Hormonaux : chez la femme, la migraine peut être déclenchée par les règles (migraine cataméniale) ou s’accentuer en péri-ménopause.
– Environnementaux : variations climatiques (le froid, la chaleur, le soleil, le vent), le changement de temps brutal et le changement d’altitude, les stimulations sensorielles (excès de lumière ou de bruits, certaines odeurs).
– Alimentaires : alcool, écarts alimentaires, abus de caféine, le glutamate, etc
Les aliments sont trop souvent incriminés comme des facteurs déclenchants. Seule la consommation d’alcool déclenche facilement des crises migraineuses.
La prévention passe par le respect de certaines mesures dites « hygiéno-diététiques ». Le migraineux « aime la régularité », sinon il le « paye » !
Limitez votre stress. Couchez et levez à heures régulières. Dormir suffisamment. Limitez la consommation d’alcool. Ayez une activité physique régulière !
L’éviction des facteurs déclenchants n’est pas toujours possible ou efficace et, dans ce cas, un traitement de fond vise à vous rendre moins vulnérable à ces facteurs déclenchants. Il ne faudrait pas que « l’évitement » de ces facteurs déclenchants devienne une obsession plus « handicapante » que la douleur elle-même !
« Mes » facteurs déclenchants ?
Lors de chaque crise, tentez de vous rappeler quelles sont les circonstances qui ont précédé la survenue de la crise et notez-les. Après quelques crises, essayez d’identifier les éléments communs. La tenue d’un agenda de la migraine est un élément essentiel de la prise en charge. Il sert aussi à consigner les symptômes et la durée de la crise. Il permet également d’évaluer votre consommation médicamenteuse. Il donne ainsi à votre médecin la possibilité d’adapter votre traitement à votre cas particulier. Pour les femmes, les migraines peuvent apparaître à différentes phases du cycle menstruel. Si ce facteur ne peut être évité, il est important de l’identifier car certains contraceptifs peuvent modifier l’apparition des crises.
Les traitements de la crise ?
Contre la crise migraineuse, il existe deux types de traitements : les traitements dits « non spécifiques » et les traitements dits « spécifiques ». Il y a aussi des méthodes médicamenteuses et des méthodes non médicamenteuses.
Les traitements « non spécifiques » regroupent les traitements antidouleurs « classiques » : Ibuprofène, Kétoprofène, Paracétamol, Aspirine, aussi utilisés pour combattre d’autres douleurs. Ces médicaments sont à prendre avec précaution et sans abus (tout abus risque d’aggraver les douleurs), surtout s’ils ne vous ont pas été conseillés par votre médecin. Néanmoins, ils peuvent parfois être suffisants pour stopper une crise.
Les traitements spécifiques (triptans) ont été développés pour combattre la migraine. Ils ne doivent pas être utilisés dans d’autres indications. Vous devez les prendre en respectant la posologie inscrite sur l’ordonnance et en notant leur efficacité sur votre agenda pour discuter des résultats avec votre médecin. Un médicament peut être efficace pour une personne et pas adapté pour une autre personne. Ne prenez pas un médicament qui a été prescrit à quelqu’un d’autre sans avis de votre médecin. Ne donnez pas non plus vos médicaments à une autre personne.
Comment dois-je traiter mes crises ?
Le traitement prescrit par votre médecin et réservé à la crise n’est à prendre qu’au moment où les signes de la crise apparaissent. Mais il est essentiel de le prendre dès les premiers signes de la crise ‘(signes prodromiques).
Plus la crise est traitée tôt, moins elle dure et moins elle est douloureuse. Quelle que soit l’intensité de la crise, ne dépassez jamais la dose prescrite par votre médecin. Le traitement ne sera pas plus efficace. Il pourrait même avoir des effets secondaires importants, parfois graves, ou ne plus être efficace avec une aggravation de la maladie migraineuse (chronicisation liée à un abus médicamenteux).
Un traitement de fond pour éviter les crises !
Les méthodes médicamenteuses : Certains traitements peuvent être prescrits comme traitements de fond, c’est-à-dire quotidiennement en cas de migraines fréquentes et handicapantes, pour limiter (voir stopper) leur apparition. Dans tous les cas, il est essentiel de respecter scrupuleusement la prescription de votre médecin.
Les méthodes non médicamenteuse sont : la micro-nutrition, l’hypnose Médicale, la sophrologie, la thérapie cognitivo-comportementale, phytothérapie, autres….
La migraine est une affection handicapante. Pour une prise en charge efficace et adaptée, il est essentiel de tenir un agenda personnel de votre migraine, détaillant le nombre de crises par mois, leur durée, leur intensité, le facteur déclenchant, le médicament pris, sa dose, son efficacité et sa tolérance. Si vos symptômes évoluent ou si un médicament vous paraît moins efficace, notez-le et parlez-en à votre médecin.