Les commentaires qui nous noient

C’est là que réside l’objet de cet article : notre relation avec notre entourage change.

La situation dans laquelle on se trouve n’est confortable pour personne, et du coup, les critiques finissent par surgir, et les commentaires et attitudes bourrées d’incompréhension, par nous envahir.

«Si tu es dans cet état, c’est parce que tu le veux bien», «Relève-toi et fais quelque chose de ta vie», «Tu es faible», «Tu es lâche», «Affronte la vie et arrête avec tes bêtises»…

Ces propos alimentent d’autant plus notre tristesse, notre apathie et notre anxiété face au quotidien.

A ces commentaires et autres attitudes s’ajoutent toutes ces pensées négatives qui parasitent notre esprit ; du coup, l’esprit et le monde de la personne anxieuse et/ou dépressive s’obscurcissent davantage.

Evidemment, cela nous invite indirectement à vivre dans l’inertie et à nous isoler encore plus, ainsi qu’à renforcer le cercle vicieux qui nous a poussé dans ce piège.

Dans la société dans laquelle on vit, il faut faire preuve d’une grande cruauté face aux douleurs psychologiques et émotionnelles, celles considérées de second, troisième ou quatrième rang. En fait, la valeur que l’on donne à notre santé mentale est vraiment terrifiante.

De la même façon qu’il ne nous arriverait jamais d’ignorer une blessure qui s’infecte ou qui n’a de cesse de saigner, des maux de ventre continus et aigus ou de forts maux de tête, on ne peut pas ignorer la douleur psychologique.


On doit donner à nos blessures émotionnelles l’importance qu’elles méritent, car le mal-être psychologique requiert un traitement, du travail, et un soutien indispensables à la guérison.

 

Autrement dit, on ne peut pas se contenter de penser que le temps pansera nos blessures, car ainsi, on court le risque que l’inverse se produise, que nos blessures s’ouvrent d’autant plus, que les infections s’étendent et que nos problèmes s’enlisent.

Si seulement on pouvait choisir de ne pas avoir de problèmes, de profiter de chaque moment et de toujours aller bien…cependant, on ne peut pas y échapper, et bien sûr, personne n’est à l’abri du danger.

On se doit de comprendre cela, et d’apprendre à prendre soin de nous comme on le mérite, et à ne pas incendier notre esprit d’un dialogue interne social qui démérite et sous-estime nos émotions ainsi que les problèmes auxquels on doit faire face.