« Je lui ai dit : Ce n’est pas le corps dont tu es tombé amoureux. »

« Le corps avec lequel il est tombé en amour était tonifié, il avait des muscles, il n’y avait pas de vergetures sur mon ventre ou mes seins, pas de creux dû à la séparation de muscles.

Le corps dont il est tombé amoureux entrait dans des jeans serrés, pouvait se rendre dans un magasin, prendre n’importe quelle taille et s’en aller en sachant que ça lui ferait.

Ce corps ne peut plus magasiner dans ces boutiques et porte des leggings la plupart du temps. Son corps est resté le même, mais le mien a changé de toutes les façons possibles.

Je me tiens devant lui, épuisée, brisée, les larmes montent à mes yeux « ce n’est pas le corps dont tu es tombé amoureux. » Puis il m’a dit : « Tu as raison, ce n’est pas le corps dont je suis tombé amoureux. C’est plutôt le corps qui a porté nos enfants, qui a nourri nos enfants, qui les a réconfortés, qui a conçu la vie. Ton corps est celui avec lequel je tombe en amour tous les jours. Je ne savais pas ce qu’était l’amour jusqu’à ce que je vois ce corps et découvre tout ce qu’il peut faire, alors merci.

N’aie pas honte de ce que tu as, ou de ce à quoi ressemble le corps de ta mère, il y aura plein de temps pour lâcher le gâteau dans l’avenir. Pour l’instant, profite de ces instants et apprécie le fait que tu aies conçu quelque chose qui vaut toutes ces vergetures et fossettes. Ce corps que tu as maintenant vaut tout l’amour du monde et plus encore. »