UN CHEMINEMENT VERS « LE BON » ?

Flora, 34 ans, est la mère de famille idéale. Six ans de mariage heureux, un bébé de 1 an, une grande maison à la campagne… Pour elle, ses relations passées (deux fois quatre ans) constituent un cheminement vers « le bon ». Elle admet pourtant : « Parfois, je me demande si je serais capable de me débrouiller seule… Si Edouard n’était pas là, je crois que je ne saurais pas m’occuper du bébé. Je me sens moins mature que lui. Un peu comme si lui et les autres avant lui m’avaient toujours baby-sittée… » Flora, malgré son merveilleux quotidien que lui envient toutes les Jennifer Aniston de son entourage, a peut-être des blessures plus profondes à panser.

« L’amour n’est pas sans contexte, reprend Maryse Vaillant. Il y a parfois des problèmes à régler au niveau des parents, du travail. Ce n’est que dans l’épreuve et dans la solitude que l’on parvient à se délester de ce bagage psychique. Mais la solitude est paradoxale, comme le bonheur. Quand on la veut, on ne la trouve pas. Quand elle nous rattrape, on la fuit. Une solitude heureuse ne sera jamais donnée, il faut l’apprivoiser, en faire un temps fécond. C’est quand on s’est constituée en tant que personne que l’on trouve l’amour. » Note à Jennifer Aniston et à ses semblables : si, au lieu de chercher frénétiquement « le bon », elles vivaient pour elles, tout simplement ? C’est peut-être, à ce moment-là, que l’amour se présentera…

LAURENCE, 43 ANS, LA CONVAINCUE

« Je n’ai jamais compris quels avantages on pouvait tirer du célibat. Le couple est un challenge qui m’intéresse bien plus. C’est grâce à mon couple que j’ai entamé une psychanalyse. Il m’empêche de me laisser aller à la mollesse, il m’oblige à avancer. Pourtant, je n’ai jamais mis mon couple au centre de mon existence. C’est un cadre qui m’aide à me construire professionnellement, à m’épanouir personnellement. J’ai toujours trouvé – même mariée depuis quinze ans – le temps d’être seule. Aujourd’hui, je vis séparément de l’homme de ma vie. C’est peut-être cette indépendance qui m’a permis de ne jamais être vraiment seule. »

SOPHIA, 29 ANS, LA SANS-REGRET

« Mon secret, c’est que je n’ai jamais cherché le grand amour. Quand j’ai un “crush” sur un homme, je montre que je suis disponible et qu’il me plaît. Je n’ai jamais joué la fille sauvage qui attend le prince charmant. Je n’ai pas peur de dire “je t’aime”. D’ailleurs, c’est toujours moi qui le dis en premier. Le garçon est désarmé par l’évidence. J’ai vécu des histoires de deux, trois, cinq ans, et je n’ai pas un regret. Chaque histoire m’apporte quelque chose. Si je me casse la figure, je me relève et je repars ! »

LÉONIE, 31 ANS, LA REPENTIE

« Je tombe amoureuse dès que je couche avec un homme. Dès la première nuit, j’ai le besoin irrésistible d’être meilleure que les femmes qu’il a connues avant. Je ne suis donc pas pénible du tout et le garçon reste. Hyperfacile à vivre, toujours docile, je ne dis jamais ce qui m’embête dans le couple. La relation ne prend fin que lorsque, usée, je jette mon dévolu sur le suivant, et tout repart de zéro. Je ne conseille pas aux filles de suivre mon exemple ! Cela fait six mois que je suis seule et c’est une libération ! »