Le ghosting, un truc de lâches ?

Interrogée par le New York Times , la comédienne et auteure Jenny Mollen explique qu’elle n’est pas étrangère au ghosting. Sauf que dans son cas, c’est plutôt elle qui choisit de mettre un terme à ses histoires de coeur de cette manière. Pourquoi ? « Si vous disparaissez complètement, vous n’avez jamais à savoir qu’une personne est en colère contre vous. Vous ne passez pas pour le méchant ». En d’autres termes, ghoster revient à faire l’autruche, et donc faire preuve d’une certaine lâcheté. Bloquer l’autre sur Tinder, l’enlever de Facebook ou carrément déserter l’appartement que l’on partage depuis des années, peu importe la façon dont on ghoste, cette façon de faire reste dérangeante. Ce que confirme la psychologue Vanina de Touchet : « La plupart du temps, c’est vécu comme un manque de respect« .

En mars dernier, la journaliste Sara Ashley relatait sur le site The Date Reportson expérience de ghostée. Comme elle l’explique bien, le plus gros problème de cette pratique, c’est qu’en plus de se sentir impuissante, la personne quittée est surtout dans l’impossibilité de faire le deuil de sa relation :

« Une simple petite reconnaissance, prendre juste le temps de dire : ‘Hey, j’ai passé un bon moment avec toi mais je ne pense pas qu’on soit fait pour être ensemble’ permettrait tellement de mettre les choses derrière soi. Bien sûr, ça fait toujours un peu mal, mais ça permet aussi de se remettre sur pieds en quelques jours. Quand l’autre disparaît sans rien dire, vous passez les premiers jours à vous demander quand est-ce qu’il va vous appeler, et puis vous passez les semaines suivantes à vous demander ce qui a pu se passer pour en arriver là ».