Et les hormones ? Tu oublies le rôle des hormones !
De peur de rentrer dans de longs débats sur les hormones et leur rôle prépondérant dans la séparation des genres, j’aimerai venir sur la merveilleuse ocytocine et sur la testostérone.
La testostérone
L’homme produit plus de testostérone que la femme. C’est un fait.
Mais, pour voir son désir s’allumer, la femme a besoin de la même hormone.
La quantité produite n’est pas proportionnelle à l’envie ressentie.
Autrement dit, la testostérone féminine c’est comme l’essence d’une voiture. Elle est nécessaire pour que la voiture roule, mais ne détermine en rien la vitesse qu’elle va prendre. (Comparaison empruntée à Causette).
Donc, pour le désir, femme et homme, passe par les joies de la testostérone. (Et, logiquement, si la quantité produite n’oriente pas le désir féminin, ce serait étonnant qu’elle oriente le désir masculin.)
L’ocytocine
L’ocytocine, c’est l’hormone de l’attachement.
Les hommes la développeraient avant l’amour. Les femmes après l’amour.
Si nous étions des êtres hormonaux avant tout, les femmes seraient séduites par le sexe et les hommes par la frustration.
Et, ce serait vachement triste d’être un homme, quand même. Et l’amour ne serait qu’un produit de consommation du dernier siècle, l’opium du pauvre, en somme. Et les femmes ne s’amouracheraient que des bons amants (avec de la corne sur les mains et des avant-bras poilus).
Heureusement, nous ne sommes pas dans un roman de Kundera.
Le biologique est soumis à de nombreux conditionnements que l’on appelle culture. L’effet d’une hormone est alors minime. D’autres choses entrent en jeu dans l’attachement, l’amour et le désir.
Les femmes, messieurs, aiment aussi les beaux esprits. Tout comme les hommes, Mesdames. Et les hommes qui aiment les hommes. Et les femmes qui aiment les femmes. Et tout le monde, en fait. (* paillettes *)