C’est je pense, LA question que nos contemporains (et surtout nos contemporaines) se posent. De préférence le soir entre filles, après trois cosmos et deux tours de table pour savoir quoi penser du dernier texto que Jean-Mi vous a envoyé… Mais c’est derrière mon clavier de colonel pécho que je vais vous répondre… Et ça va piquer…
Au départ était un mythe…
La légende urbaine raconte qu’il existerait une catégorie de garçon (et certaines femmes seraient infectés dans une moindre mesure) : le phobique de l’engagement. Cette espèce se rencontrerait plus fréquemment en ville et sévirait sur Tinder.
Le phobique de l’engagement refuse l’engagement à toutes les femmes qui se présentent à lui. Même Charlize Theron n’aurait pas le droit de laisser trainer une culotte propre et une brosse à dent chez lui.
La plupart du temps, le phobique de l’engagement trouve les racines de son mal dans son enfance douloureuse (attention, c’est l’instant « violons ») parsemé de traumatismes en tout genre : son père absent, sa mère qui lui achetait même pas de Kinder Surprise, et son frère qui faisait toujours tout mieux que lui.
C’est avec les yeux embués et votre main dans la sienne qu’il vous explique cela, mais qu’il n’exclut pas un jour éventuellement s’il va mieux, s’il se sent mieux dans sa tête (et si vous assurez à l’horizontale), peut-être qu’il pourra penser imaginer l’éventualité de vous laisser apparaitre en couple avec lui sur Facebook. En attendant c’est pas tout ça, mais il est déjà 22h et les draps ne vont pas se défaire tout seuls…
Ce portrait vous semble exagéré ou incohérent ? C’est normal. C’est pourtant les portraits que quelques femmes dressent de leurs amants du moment…
Le phobique de l’engagement est un mythe rassurant car évite les remises en questions. Après tout s’il ne veut pas de nous comme petite amie, ce n’est pas parce qu’on a passé la soirée à le comparer à notre ex, qu’on a mangé pour 53 euros sans lui dire merci pour l’addition et qu’on a passé tout le repas à faire des bruits bizarres avec notre bouche, non. C’est parce qu’il a peur du bonheur.
Malheureusement, on ne peut pas non plus compter sur leur franchise parce que je n’ai jamais vu de garçon avouer yeux dans les yeux :
-Ecoute, tu es très belle et tu ferais un joli bibelot à quatre pattes sur la table de ma cuisine (en plus j’ai pris les mesures t’est pile poil dans les meilleures dimensions) mais tu ne peux être ma petite amie parce que les fans de Glee, c’est carrément contraire à mes convictions. Hors de question que cette bouse rentre chez moi. En plus je connais ma mère elle ne va vraiment pas t’aimer…
Non, à la place il va évoquer tout un tas d’excuse purement circonstancielles et toutes aussi fausses les unes que les autres :
-Je suis trop jeune : Bullshit. Mon copain n’a pas 25 ans et il n’hésite pas à s’investir dans notre relation et à se projeter. A l’inverse, beaucoup de jeunes hommes déclarent refuser de « se poser » avant la trentaine…. Messieurs, on en reparlera quand vous croiserez une fille qui vous fera changer d’avis. Ça vous arrive presque à tous…
-Je suis dans une période professionnelle tendue : FAUX. L’amour n’a jamais été un frein aux ambitions d’un homme, bien au contraire. Même l’homme le plus carriériste et du monde, s’il est amoureux, dégagera du temps et du forfait pour préserver son lien avec sa chérie.
Je sors d’une relation difficile : Non. Certes ce n’est pas forcément une bonne idée de se remettre en selle tout de suite après une rupture mais si c’est l’excuse invoquée par quelqu’un pour ne pas s’engager, c’est forcément un faux prétexte. Cela peut aussi simplement vouloir dire qu’il n’est pas assez attaché et amoureux de vous pour oublier son ex.
Je pars aux Etats Unis l’année prochaine : Oui et non. J’ai souvent rencontré ce cas de figure à l’heure de la dernière année d’étude, et si c’est un véritable frein au début, ça termine en relation longue-distance, ou en migration conjointe.