Hal Elrod promet une révolution. L’auteur de «  The Miracle Morning », best-seller aux Etats-Unis, affirme que chaque jour, nous devrions nous lever à 5h30 afin de « dédier un moment à la personne que nous souhaitons devenir ». Forme physique, relation aux autres et stress au travail : son livre serait le remède à tous nos maux. C’est donc pleine d’entrain que j’ai programmé mon réveil à 5h30 pendant une semaine. Récit d’une semaine ultra productive.

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Véritable gourou aux Etats-Unis, où son livre se vend toujours trois ans après sa publication, Hal Elrod affirme à ses lecteurs qu’ils « vivront enfin la vie de leur rêve » s’ils suivent ses instructions. Comprendre : atteindre enfin le summum de nos capacités, aussi bien professionnellement que personnellement. Méditation, écriture, visualisation, lecture, sport : le planning de la « matinée miracle » est dense. La veille au soir, je place mon iPhone loin de mon lit, pour être sûre d’en sortir quand mon réveil sonne, car « if you snooze, you loose », dixit Hal Elrod. Sylvie Royant-Parola, médecin spécialiste du sommeil, est d’accord avec l’auteur américain : « La fonction snooze [qui permet de repousser son alarme de cinq minutes, ndlr] est à bannir des réveils. Ce demi sommeil ne fait qu’entretenir une grande fatigue », me confirme-t-elle. Une information qui devrait intéresser les 64% de Français qui utilisent cette fonction*.

MÉDITER POUR DÉSTRESSER

5h30 : le réveil sonne. Bonne élève, je saute immédiatement hors de ma couette, prête pour une séance de méditation. L’objectif ? Entrer en contact avec le monde et accepter « de manière simple et directe » ses pensées, ses soucis, ou même ses douleurs. « Il ne faut pas nécessairement s’installer confortablement, ce n’est pas de la relaxation. On cherche à être alerte, à se réveiller et à se sentir en vie », m’explique Fabrice Midal, fondateur de l’école occidentale de méditation. La bonne posture ? « On s’assoit le dos droit, sur un coussin ou une chaise, sans posture particulière. Pour éviter de trop intérioriser, on peut garder les yeux ouverts », souligne-t-il. Je mets en pratique ses conseils et reste attentive à ma respiration, sans pour autant tenter par tous les moyens de faire le vide dans ma tête.

Selon Fabrice Midal, ces dix minutes, qui nous extraient de notre « pilotage automatique, peuvent changer très profondément une journée ». «  Cela coupe un niveau de stress qui finit par nous ronger. On vit les gestes quotidiens d’une manière différente et cela influence notre relation aux autres », précise-t-il. Je dois reconnaître que je me sens zen et -étonnamment- très éveillée.

LE POINT SUR SES OBJECTIFS

5h45 : place à l’écriture, pendant vingt minutes. Hal Elrod encourage ses lecteurs à consigner dans un journal leurs pensées, leurs ambitions, ou encore à dresser des listes de gratitude. On peut par exemple remercier quelqu’un, ou se concentrer sur les aspects de sa vie que l’on trouve particulièrement positifs. Dehors, il fait encore nuit et face à mon cahier, je me sens un peu seule. Que vais-je bien pouvoir écrire ? Je finis par me lancer en pensant aux choses pour lesquelles je suis reconnaissante, comme le recommande l’auteur américain. Très vite, les idées fusent et j’évoque ce que je veux améliorer dans ma vie, les rêves que j’aimerais réaliser, qu’ils soient raisonnables ou non. Sky is the limit ! Car après l’écriture vient la visualisation. Pendant dix minutes, je me représente la personne que je désire devenir, les choses qui m’inspirent. En somme, je rêve éveillée en me fixant des objectifs sur ma carrière ou ma vie personnelle.