DU TEMPS POUR SOI

6h : J’enfile mes baskets. « Le fait de pratiquer une activité sportive juste après le lever, très tôt le matin, a un effet synchronisant sur l’horloge biologique et favorise la régularité des rythmes », m’explique la médecin Sylvie Royant-Parola. Je constate avec surprise que je ne suis pas la seule à avoir trouvé la motivation pour faire de l’exercice. Dans la rue, les seules silhouettes que je croise semblent n’être que celles de sportifs de l’extrême : malgré le froid et le brouillard, ils m’apparaissent heureux de faire leur footing. Imaginer que je serai la première à la salle de sport n’était donc qu’une chimère ! Enthousiaste et toujours pas exténuée par mon réveil à l’aube, je commence par trente minutes de cardio avant d’enchaîner par des exercices musculaires. Aucune obligation : de dix minutes à une heure trente, du yoga à la course à pied : selon Hal Herold, nous pouvons tout nous permettre.

7h30 : je prends du temps (vingt minutes) pour lire. Si Hal Elrod conseille de se pencher sur des livres de développement personnel, je préfère m’intéresser aux journaux ou à ce roman commencé il y a six mois. J’apprécie pleinement l’instant et remarque que je suis particulièrement concentrée sur ma lecture.

UNE MATINÉE PAS SI MIRACULEUSE

Il est environ 8h et ma « matinée miracle » s’achève. J’ai « mérité » une douche et un petit-déjeuner. Hal Elrod préconise de « ne pas manger uniquement ce qui nous fait envie, mais ce qui nous apporte des bénéfices pour notre santé ». J’opte pour un mix des deux, en m’offrant des pancakes, des fruits et, bien sûr, du café. Beaucoup de café.

Car, on ne va pas se mentir, après une semaine de réveils aux aurores, la fatigue est bien présente. Le vendredi, alors que mes amis continuent la soirée dans un bar, je suis à mon sixième bâillement par minute et décide donc de rentrer me coucher… à 22h. S’il est « primordial de ne pas se lever au dernier moment, pour ne pas débuter sa journée dans le stress », Sylvie Royant-Parola tient à me mettre en garde en m’expliquant que le livre de Hal Elrod ne peut pas être considéré comme « une méthode ». Elle conseille de programmer son réveil au moins une heure et demie avant de partir de chez soi, pour commencer sa journée « dans un état d’épanouissement et de relaxation ». Ce « temps intermédiaire », cumulé à une régularité dans le rythme de vie, « même le week-end », serait la clé du bien-être. C’est décidé : la semaine prochaine, je mets de côté les préceptes de Hal Elrod, préférant ceux, plus modérés, de la spécialiste. Résultat : je programmerai mon réveil à 6h30, pour (enfin) terminer ce roman commencé il y a six mois.

*D’après une étude menée par Withings en 2014.