Les bébés ne seraient pas les seuls à tirer des avantages de l’allaitement. Selon de récentes études, cela serait également bénéfique aux mères qui seraient moins susceptibles de développer certains cancers du sein ou du diabète.
Lorsque l’on accueille un enfant, une question se pose : biberon ou allaitement ? Finalement, beaucoup choisissent de donner le sein à leur bout de chou à cause des nombreux avantages qu’il procure à l’enfant. Malgré tout, deux études relayées par le New York Times affirment que les bébés ne seraient pas les seuls à bénéficier de cette pratique. En effet, il y aurait beaucoup d’effets positifs sur les mamans. Il les protéger mieux d’une forme agressive de cancer du sein et serait comme un bouton « reset » permettant une réinitialisation du métabolisme de la mère. Ainsi, celles qui ont contracté un diabète gestationnel pourraient éviter de devenir diabétique à vie.
Efficace contre certains cancers du sein
La première recherche publiée dans la revue Annals of Oncology s’est concentrée sur près de 40 000 études sur le cancer réalisées dans le monde entier. Elles ont montré que l’allaitement réduisait de 20% les chances des femmes d’être atteintes d’un cancer du seinprésentant des tumeurs à récepteurs hormonaux négatifs, une forme très agressive de la maladie. Même donner le sein brièvement pourrait être bénéfique face à ce risque. Marisa Weiss, auteure principale de l’étude, a expliqué que le fait de produire du lait provoque des changements dans les cellules du canal de lactation qui rend le sein plus résistant face au cancer.
Moins de chance d’être diabétique
Mais ces changements entraînés par le phénomène iraient plus loin. En effet, il permettrait de restaurer le métabolisme des mères. Ainsi, celles qui ont développé un diabète gestationnel et qui ont 7 fois plus de chance de développer du diabète après leur grossesse, sont particulièrement encouragées à allaiter car le procédé de lactation améliore le métabolisme du glucose, c’est-à-dire son assimilation au sein de l’organisme, et la sensibilité à l’insuline.
Pour confirmer cette hypothèse, les scientifiques ont continué leurs recherches sur un échantillon de 1 010 femmes qui avaient développé un diabète gestationnel pendant la grossesse et les ont suivies sur les deux ans suivant leur accouchement. Finalement, 12% de ces mères ont développé un diabète de type 2. Mais celles qui ont donné le sein ont réduit leur chance de contamination par deux. Des risques qui ont continué de baisser plus longtemps elles allaitaient et plus longtemps elles utilisaient leur lait plutôt que des substituts.
En effet, celles qui ont donné le sein pendant 10 mois ont réduit les chances de 60% d’être touchées par le diabète. Parmi celles qui ont seulement utilisé l’allaitement pendant les deux premiers mois de la naissance de leur enfant, 3,9% ont développé un diabète, contre 8,79% sur les femmes qui ont seulement eu recours à des substituts sur la même période.